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samedi 23 juillet 2016

Camps de migrants à Paris

Un camp de plus de 2600 migrants évacué à Paris.

Camps en province

Société | L’accueil de migrants embrase l’Ubaye http://www.ledauphine.com/societe/2016/07/21/l-accueil-de-migrants-embrase-l-ubaye via @Ledauphine.com

A Calais, la crise des migrants paralyse le fret ferroviaire http://po.st/PIGqPi via @LesEchos




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Pierre Erol GIRAUDY

vendredi 3 juin 2016

Inondations à Paris

Crue de la Seine : Parisiens et touristes se pressent sur les quais 6 m10.

Le spectacle de la crue de la Seine à un niveau jamais atteint depuis plus de trente ans attire les badauds.


Tirés du lit aux aurores pour voir le spectacle, de nombreux Parisiens pérégrinaient vendredi matin dans la capitale pour photographier ce visage inédit de leur ville inondée en son cœur par les eaux. Sur les ponts, les quais, les voies sur berge, à pied, à vélo, délaissant un temps scooter ou voiture sur la chaussée pour s'approcher du bouillon de la Seine, chacun y allait de son commentaire, les yeux éclairés comme des lanternes. «C'est dingue, j'habite à Paris depuis 40 ans et je n'ai jamais vu ça!», s'éberlue Jacques, un riverain du 15ème arrondissement. «Mais quand même, il y a quelque chose d'apocalyptique dans ce tableau, non?» Jeanine renchérit: «On dit du feu qu'il n'y a rien de plus terrible mais l'eau, elle, on ne peut pas la maîtriser. Capricieuse et vicieuse, elle s'infiltre partout sans qu'on puisse rien y faire».

Les touristes sont aux premières loges aussi, comme Alexander, un britannique, qui en dépit des débris et troncs d'arbre charriés par la Seine, trouve que «Paris est définitivement la plus belle ville du monde, magique». Tout le monde s'agglutine sur le pont de l'Alma pour jauger le niveau des flots avec la célèbre statue du zouave de Georges Diebolt, qui sert d'instrument populaire de mesure des crues de la Seine. Lorsque le niveau du fleuve atteint les pieds du zouave, les voies sur berges sont en général fermées et quand il monte jusqu'à ses cuisses, la Seine n'est plus navigable. Lors de la crue historique de 1910, l'eau est montée jusqu'à ses épaules.


Les bateaux-mouches, déserts et immobiles


Tout le long des rives, depuis Issy-les-Moulineaux à Bastille, les scènes de vie sont inhabituelles. Ici, un résident sur une péniche qui s'escrime à tirer des câbles pour arrimer son bateau qui menace de se retrouver sur les voies de circulation, là un propriétaire du 16ème arrondissement juché sur un mur se désolant du niveau croissant de l'eau qui, après avoir immergé son parking, menace le premier étage résidentiel. Plus loin, sous les jambes presque recouvertes des ponts, les barges de sable des cimenteries semblent dériver. Les entreprises de BTP qui bordent la Seine sont inondées, quelques ouvriers en casque, l'eau à la taille, regardent leur chantier à l'arrêt, impuissants. Près du port de Javel, les passerelles des bateaux de croisière et les restaurants coulent doucement, battus par le courant, tandis que les bateaux-mouches, déserts et immobiles, apparaissent encore plus gros, surélevés par les eaux. Les zodiacs des pompiers patrouillent, gyrophare allumé, à sens et à contresens du long ruban noir, salués par les badauds qui, non loin de la fans zone en construction au pied de la Tour Eiffel, se demandent bien si Paris aura retrouvé son visage pour l'UEFA Euro 2016, pile dans une semaine.
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Pierre Erol GIRAUDY