Affichage des articles dont le libellé est Rashid. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Rashid. Afficher tous les articles

mardi 15 novembre 2022

Les deux sœurs et les poèmes d'Émiré.

Les deux sœurs et les poèmes d'Émiré. 

Je voulais faire un article sur les deux sœurs, car elles ont vécu cet exil, sans jamais vraiment en parler, certainement un peu par pudeur, de plus elle ne se plaignaient pas, assez rapidement elles s'étaient intégrées dans cette vie occidentale. Elles ne craignaient pas l'inconnu car elles étaient ensemble en exil.
Bien sûr, elles sont allées à l'école en France, ma mère était à l'Institut Marie-Clotilde à NICE. 

Méliké à L’Institut Marie Clotilde

Cela devait être étrange au commencement pour elle-même et ses amies à ses débuts, être dans une école catholique en 1932.  Elle y avait rencontré de nombreuses jeunes filles, qui sont restées ses amis jusqu'à la fin de sa vie à NICE. En fait, je pense qu’elle s'est bien entendu rapidement avec les autres élèves. 


Des documents de Méliké de l'institut Marie Clotilde 1932.

Car il faut savoir que la Congrégation de Sainte-Clotilde est un Ordre de droit pontifical (Approbation pontificale 1821) par Pie VII cet Institut religieux apostolique est de Spiritualité Ignacienne[i] dédié à l’Education féminine. Mais revenons à L’Institut Marie-Clotilde à NICE. Un jour de septembre 1820, lors du pèlerinage du Calvaire au Mont Valérien, elle fait la rencontre providentielle du Père Rauzan. Le 16 août 1821, elle fonde, avec son aide, l'institut Sainte Clotilde, et le même jour, elle prononce ses vœux de religieuse et prend le nom de Mère Marie-Thérèse de Sainte Clotilde.

Les sœurs Sainte Clotilde ont ouvert en 1928 au 42 boulevard de la madeleine "l'institut Marie Clotilde", établissement d'enseignement secondaire avec internat. Les sœurs de Sainte Clotilde veillent encore aujourd'hui à ce que l'esprit de la fondation demeure vivant. En 1979, le lycée et collège ont été fermés et les bâtiments ont reçus une nouvelle destination, la crèche Marie Clotilde qui ouvre ses portes en juin 1982. En octobre 2010, ouverture de la micro-crèche « Les Pitchouns de Vittone». La crèche Marie-Clotilde et la micro-crèche Les Pitchouns de Vittone sont des établissements d'accueil de la petite enfance rattachés à l'Association Marie Clotilde qui est une Association à but non lucratif de la loi 1901.

Les deux sœurs se voyaient souvent à NICE.

Ensuite le soir elles se téléphonaient, c'est certain qu'elles devaient se soutenir et se comprendre parfaitement. 

Méliké m'avait parlé de l'exil et du fait de devenir apatride, je ne percevais pas bien la gravité de cette terrible situation quand j'étais enfant. 

Il faut bien qu’il se soit joué là-bas un acte inoubliable de cette féerie noire qui a été ma vie, pour que je m’inquiète ainsi de la pensée d’y retourner ; pour que tout ce qui en vient, un mot tartare qui me repasse en tête, une arme d’Orient, une étoffe turque, un parfum, aussitôt me plonge dans une rêverie d’exilé où réapparaît Stamboul ! Pierre LOTI (Fantôme d'Orient).

Il existe un petit livret avec des poèmes de ma Tante. Je vais vous le présenter, c'est la première à être née en France. Voici des photos qui le compose, c'est Jean-Marc CHAUVEL mon cousin qui l'avait conçu.
 Voici le petit livret avec des poèmes de ma Tante Emiré.


Ma mère faisait de beaux dessins (je crois qu'elle avait un certain tallent) mais ceux-ci se sont perdu dans nos déménagements et inondations. Sauf un qui figure dans un petit album, elle y avait déposé des photos sans les coller, elles étaient libres de choisir leurs emplacements. Pour finir je l'ai terminé, le voici, les photos y sont enfin fixées.




Mais avant tout je vais vous présenter notre grand-mère.

Elle devait d'ores et déjà être souffrante (elle est morte très jeune nous ne l'avons pas connu). Elle jouait de la musique. Kadriye Sultane notre grand-mère était une descendante du sultan Abdülmecid. Elle est née à Istanbul en 1895.

La photo n'est pas excellente. Je pense que notre grand-mère est
dans ce groupe de musiciennes, mais je n'en suis pas certain. 
C'est la Valide Pacha la Princesse Emine Ilhamy qui le dirige.

La Princesse Emine Ilhamy.

Arife Kadriye Sultane 


Arife Kadriye Sultane est né le 24 mars 1895 au palais Yıldız. [1] Le palais de Yıldız (Yıldız Sarayı, en turc, littéralement le palais (saray) de l'étoile (yıldız)) est un ensemble de constructions d'époque ottomane, notamment des pavillons et autres villas, situé à Istanbul en Turquie. Construits au xixe siècle et au début du xxe siècle, ces bâtiments servent de résidence au sultan et à sa cour à la fin du xixe siècle.



Les palais Yıldız.

Son père était Şehzade Ibrahim Tevfik , fils de Şehzade Mehmed Burhaneddin et Mestinaz Hanım, et petit-fils du sultan ottoman Abdülmejid I, [2] et sa mère était Fevziye Hanım, une Abkhaze. Elle était l'aînée des enfants de son père et le seul enfant de sa mère. Sa mère est morte quand elle avait trois ans. 

Arife a épousé Fenarizade Mehmed Raşid [3] le 13 décembre 1914 au palais Nişantaşı. Le 6 février 1923, elle a donné naissance à Melike Hanımsultan à Istanbul, qui a été suivi par Emiré Hanımsultan est née le 7 décembre 1927 à Nice en France.

Lors de l'exil de la famille impériale en 1924, Arife Kadriye Sultane était malade et a donc été autorisée à rester dans la capitale jusqu'à ce qu'elle se rétablisse. Hatice Sultan, la fille du sultan Murad V partageait également avec elle le manoir, qui servait d'école primaire. Suite à son rétablissement, elle avec son mari et ses filles ont été exilées en Autriche, puis à Nice, en France. Arife était une pianiste, et pendant l'exil, elle avait l'habitude de jouer du piano pour oublier les problèmes financiers de la famille.  [4] Elle a également composé diverses partitions pour le piano. 

 "Le siècle est une époque où l'Empire ottoman a subi des changements majeurs dans les domaines administratif et social. Outre le changement structurel de l'État, de nombreux changements sont observés dans le domaine social. L'un de ces changements sociaux est la transformation musicale. Avec l'acceptation de la musique occidentale dans les terres ottomanes, le piano, l'instrument le plus important de cette musique, s'est répandu à la fois dans le palais ottoman et parmi les citoyens".

A Nice, il y mène une vie extrêmement troublée jusqu'en 1935, date à laquelle elle meurt de la tuberculose.

Arife Kadriye Sultane.

Arife a épousé Fenarizade Mehmed Raşid le 13 décembre 1914 au palais Nişantaşı. Le prince Rachid assuma ensuite la fonction de délégué de l’Empire ottoman et fréquenta les plus grandes dirigeantes d’Europe centrales. Il négocia tant avec le général allemand Paul von Hindenburg qu’avec le dictateur italien Benito Mussolini. Puis survint la révolution turque en octobre 1923, et Kemal Atatürk prit le pouvoir par un putsch. Le sultan perdit son statut et dut s’exiler, et pour Rachid Osman aussi, une toute nouvelle vie commença. En 1924, il s’exila avec sa femme et sa fille à Nice, où naquit sa deuxième fille.
"Ce prince turc n’était autre que Rachid Osman, fils du puissant prince Faik, lui-même souverain d’immenses terres en Albanie et en Grèce. Ce dernier était en outre ministre du sultanat turc et placé directement sous les ordres du sultan, avec qui il était parent. Le fils de Faik, le prince Rachid, n’avait alors aucun lien avec la Suisse ni avec le col de Kerenzerberg, puisqu’il étudiait les sciences politiques à la Sorbonne à Paris. Durant la première Guerre mondiale, le sultan fit appel à l’ambitieux Rachid, alors âgé de 26 ans, pour des missions politiques. Dans un premier temps, le jeune politologue fut conseiller juridique auprès du ministère turc des Affaires étrangères, bien qu’il ne fût pas juriste. Ensuite, il occupa la fonction de ministre plénipotentiaire dans la partie ottomane de la Grèce, marchant ainsi sur les traces de son père." 

Le 6 février 1923, elle a donné naissance à Melike Hanımsultan à Istanbul, qui a été suivi par Emiré Hanımsultan né le 7 décembre 1927 à Nice, France. 

Voici leurs deux filles.

Le travail de Méliké chez une Ophtalmologiste pendant la guerre.

Cela devait être un épisode peut ordinaire. Je n’ai plus en mémoire son nom (je crois que c'était la Doctoresse Jaquet). Emiré devait être infirmière.


Méliké et Emiré en 1935 à NICE.

Je n’ai pas beaucoup d’information sur cette période de leurs vies. Elles étaient à Nice, la photo ci-dessus a été prise à la villa Danièle devant l’Hôtel (du nom de ma cousine). Je me souviens que Méliké racontait une histoire sur son père arrêter par la police (allemande ?). Elle est allée au commissariat et comment, par quel miracle elle a pu le sortir sous le regard des employés et d’un officier allemand. Ensuite, elle aurait croisé cet officier à Nice (habillé en officier anglais, il semble qu’il ait été infiltré au sein des forces de l’axe Nazie) et il lui aurait fait un petit signe de la main. https://sway.office.com/ri7ynHq3euSVu369?ref=Link


Notre grand-père Rashid et Rose
avec ses deux filles.

Rose était notre grand-mère de cœur, nous n'avions jamais connu notre grand-mère la princesse Arife Kadriye Sultane. Nous allions la voir en Suisse en août, ou il y vivait avec mon grand-père depuis 1951. Voir cet article :  https://www.erolgiraudy.eu/2021/10/art2.html

Les deux sœurs et le Prince Djem.

Les deux sœurs et leur chien.

Emiré et Méliké avec leur mère.

Princesse Emiré ma Tante :

Fille de la Princesse ARIFE Kadriyé et du Damad Mehmet Rachid Osman, Emiré Osman est née le 7 décembre 1927, en exil à Nice.

Arrière-petite-fille du Sultan Abdulmecid I, elle a droit également au titre de Princesse qu'elle portera sous le nom de Emiré Rachid Osman de Larisse, et est membre de la famille Impériale Ottomane de Turquie.

Après une enfance relativement heureuse, malgré le manque certain de moyens, dû en partie à l'exil de ses parents après la révolution Kémaliste, la jeune Emiré va déménager à plusieurs reprises en fonction des rentrées d'argent. Elle va ainsi se forger un caractère de tolérance et de sollicitude envers les plus démunis. Ce qui expliquera plus tard son goût pour aider les autres.

Loin des lumières des palais et de la splendeur passée, que certains membres de la famille impériale ont essayé d'entretenir par des réunions mondaines, la Princesse Emiré se tournera très tôt vers le travail.

Pour arrondir les fins de mois, elle fera plusieurs emplois, avant de créer, grâce à son diplôme de " jardinière d'enfants sa propre structure : "Le cours Osman".

Marquée par ses années de galère, dotée d'une énergie hors du commun et ne supportant pas l'injustice, Emiré toujours à l'écoute des plus démunis, va, durant dix ans, s'occuper d'un enfant, dont les parents ne peuvent assurer l'éducation.

Cette période, riche de bonheur et de rires la marquera jusqu'à la fin de sa vie et cet enfant au regard enjôleur deviendra plus tard le parrain d'un de ses fils.

Toujours portée par un sentiment de générosité, Emiré s'engage en 1954 dans le secourisme, où elle rencontre son futur époux. Leur relation donnera plus tard les plus grandes preuves d'amours avec la naissance de trois enfants.

Malade depuis l’âge de trente-six ans, atteinte d'une maladie cardiaque, Emiré va continuer à se battre et donner d'elle une image de combattante, ne se plaignant jamais de son sort, et s'impliquer plus que jamais au côté des personnes nécessiteuses.

Sa vie faite d'amour avec un grand A, envers sa famille ses amis et ses connaissances au gré de ses pérégrinations, s'arrête le 22 mai 2004, laissant derrière elle un vide difficile à combler, avec un cœur immense qui voulait contenir plus que le bonheur du Monde.

Les poèmes de jeunesse que vous allez découvrir, permettent de mieux cerner le caractère d'Emiré Osman, qui va des rires aux larmes, de la peur au bonheur, du passé au futur, de l'ombre à la lumière, du désespoir à l'espoir.

L'un des premier poème d'Emiré 1949.

Le chant de mon cœur

Le chant de mon âme
S’élève vers toi
Le chant de mon cœur
S’envole vers toi
Car tu es ma mie
Ma fleur chérie
Celle que j’adore
Dans toute sa splendeur
Ravive ta flamme
Qui brille au fond de tes yeux
Tel un astre Divin
Dans un ciel étoilé
Au rayon d’un clair de lune diaphane
Par une belle nuit d’été.

Emiré
      Rachid
          Osman
                     de Larisse
19 août 1949.

Hymne à l’écolier

Sitôt la cage ouverte
L’oiseau s’envole ivre de liberté ;
Dans un ciel radieux il monte,
Toujours plus haut, ne voulant rien céder
A sa délivrance si chèrement acquise ;
Par de touchants espoirs,
Et des appels souvent sans réponse.

L’écolier, de sa classe
Fuit la discipline
Et, dans un ardent besoin de s’ébattre,
S’écrie, fier de sa jeunesse et sa vigueur ;
A nous les vastes horizons ;
La joie de vivre dans la "Liberté "

Emiré
23 mai 1950.



Un autre poème de la Marquise de l’Enfernat.
1918 – Montreux – Suisse.

A son Altesse Impériale
La Princesse Kadrié Rachid Osman

Princesse aux grands yeux de velours
Au clair sourire, au doux visage
Pour que vous passiez tant de jours
Auprès de nous, sur ce rivage,

Pour que vous quittiez la magie
De l’Orient mystérieux
Il a fallu que la folie
L’orgueil humain, lassent les Dieux.

Vous étiez encore une enfant
Lorsque la guerre meurtrière
D’un feu sinistre et triomphant
Incendia l’Europe entière.

Mais loin des cris et de la mort,
Une prévoyante tendresse,
Vous emporta, mignonne Altesse,
Dans les plis de vos voiles d’or.

C’est pourquoi malgré la fureur
Du combat cruel et sans trêve,
Vous n’avez, toute à votre rêve,
Rien perdu du temps du bonheur.

Aujourd’hui, l’ouragan s’apaise
Et l’attrait de vos pays bleus,
Avant que l’exil ne vous pèse
Sur vous, Altesse, impérieux

Et vous, vous fuyez légère
Vers la beauté, vers le soleil,
Vers la joie et vers la lumière,
De votre peuple à son réveil.

Vous viviez heureuse, adorée
Dans l’Impérial splendeur
Admirant le paysage doré
Sous l’éclat d’un ciel enchanteur.

Ne nous oubliez pas trop vite
Vous qui avez su nous charmer
Car nous avons franchi le rite
Nous avons osé vous aimer !

Votre étoile est pure et sereine
A l’horizon de ce beau pays
Adieu Altesse, laissez-nous votre peine,
Mais gardez-nous un souvenir.


La Marquise de l’Enfernat (Lenfernat ou l'Anfernat).
1918 – Montreux – Suisse.

(L’original a été vendu aux enchères à Paris à la salle Drouot en 1938).

Copie ancienne manuscrite de la Lettre.


Copie ancienne manuscrite de la Lettre.


L'écriture manuscrite ressemble à celle de notre grand-père Rashid.
(L’original a été vendu aux enchères à Paris à la salle Drouot en 1938).





Ils étaient en exil et devaient avoir un grand besoin d'argent à cette époque. 



Cet arbre contient : 1522 familles avec 5252 personnes dans 628 lignées, 2525 de ces personnes sont des parents de sang ; 674 familles avec 586 personnes sont cachées.

La partie de la Famille actuelle issue des deux sœurs.

Arbre Arife Kadriye et Rashid.

L’hirondelle

Sur la tourelle d’un vieux château ;
D’où l’on aperçoit de vastes prairies
Formant un splendide domaine ;
Une hirondelle avait bâti son nid,
Et d’un œil attendri regardait sa couvée,
Qui bientôt apprendra la joie de vivre,
Dans un monde sans limite,
Avec pour seul soucis,
La becquetée de chaque jour,
Mais aussi l’espoir de voler
Toujours plus haut.

Emiré
13 septembre 1949.


D'autres poèmes sont publiés ICI : 



Ceux qui connaissent Kadriye Sultan disent que sa mort n'a pas été causée par la tuberculose qu'elle a attrapée en France, mais par le désir de sa patrie et l'inquiétude de ne plus pouvoir revoir Istanbul.

"Parfois, il disait qu'il était Européen, parfois Ottoman. Il y avait toujours un conflit en lui », a-t-elle déclaré dimanche à Zaman. Kayıhan Osmanoğlu, le petit-fils du sultan Abdülhamid II, est le premier şehzade (prince) ottoman à être né en Turquie après l'exil. 


Ma Mère était l’une des plus anciennes Princesses Ottomans qui a quitté L’Empire en 1923, de ce fait elle avait connu beaucoup de Prince et Princesse. Le téléphone sonnait souvent chez nous, les cousines parlaient avec elle. Lentement elle est devenue le point de rencontre et de partage des informations avec une grande partie de la famille. J'entendais des noms, sans pouvoir mettre un visage dessus. Maintenant avec mes recherches et mes nombreux contacts, j'ai enfin des photos et des histoires sur ces noms Ottomans.

Les deux sœurs (maintenant elles sont à nouveau ensemble et elles ont du temps 
pour partager des secrets éternels dans la sérénité ainsi retrouvée).

Mes vacances

J’ai trouvé pour mes vacances
Un tout petit coin charmant
Où je vais me promenant
Parmi les bergères
Qui gardent les chèvres
Tout près d’un ruisselet chantant
Et le doux murmure des oiseaux
Et la vie est vraiment belle
A qui sait la parcourir
En cherchant toujours le bonheur
Qui n’est jamais bien loin de nous.

Emiré
25 janvier 1951.



[i] IGNATIENNE :  La spiritualité ignatienne ou ignacienne est une perception et conception chrétienne de la personne - corps et esprit - dans sa relation avec Dieu et avec le monde ambiant telle qu’inspirée par la vie et l’expérience mystique d'Ignace de Loyola. Fortement christocentrique, la spiritualité ignatienne ne conçoit pas une relation avec Dieu qui n’inclut pas un engagement au service de la communauté humaine, particulièrement dans l’Église catholique. Dans l’action au service du monde est perçue la présence même de Dieu : In actione contemplativus.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Spiritualit%C3%A9_ignatienne

Source : http://marieclotilde.fr/


Erol GIRAUDY : Exilé

Méliké


Arife Kadriye Sultane


Mes autres articles sur ce sujet :





MEDFUN EST UN OTTOMAN DÉFAVORISÉ EN SUISSE. - Développement personnel des jeunes.
https://gencgelisim.com/kategoriler/haberler/5752-isvicrede-medfun-mahzun-bir-osmanli.html


Academic Journal of History and Idea » Submission » XIX. Yüzyılda Piyano ve Osmanlı Kadını (dergipark.org.tr) - Piano et femme ottomane au siècle.
https://dergipark.org.tr/en/pub/atdd/issue/61336/826206

1 - Palais de Yıldız
https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_de_Y%C4%B1ld%C4%B1z

2 - Abdulmejid I
https://en.wikipedia.org/wiki/Abdulmejid_I

3 - Erol GIRAUDY: Rashid

4 - Osmanlı'da harem orkestrası: Harem-i Hümayun - fikriyat





La princesse Emina Ilhamy ou Amina al-Hamy 

--- 
Erol GIRAUDY 
https://www.erolgiraudy.eu



samedi 8 octobre 2022

Les adresses de la Famille Ottomane en 1938

Voici des documents ils étaient chez nous à Nice.

Je n'ai pas pu tous les conserver, malheureusement. Car, pour mes activités et ma vie professionnelle et personnelle j'ai déménagé assez souvent, tous les 3 ans. Vous imaginez les déménagements avec mes archives. Heureusement cela a été possible (Mon épouse m'a beaucoup aidé, merci à elle).

 
Une petite partie de mes archives.

Certaines adresses ont été actualisées.

Je dois vous préciser que ces adresses me sont connues (celles de Nice en France). Ainsi mon projet de visite de cette ville avec un parcours Ottoman est tout à fait possible. Les Villas Mauresques et orientales sur la Riviera Francaise les 7 parcours Ottomans.

Cette idée m’est venue en voyant les nombreux parcours qui existent à Nice et sur la Côte d’Azur. Car à la lecture de certains documents je me suis rendu compte que mes aïeux avaient habitait dans des lieux où souvent je passais devant sans le savoir. 

Mes déplacements dans NICE quand j’étais enfant m'ont amené : Boulevard Carabacel, Boulevard de Cimiez, Rue Pauliani, Avenue de la Victoire (Jean Médecin), à l'Alhambra Boulevard de CIMIEZ, Nice Mont Boron Villa Beausite, Saint Maurice, Avenue des Diables Bleu, Boulevard de Gairaut - Rimiez, etc.

Le parcours niçois, une boucle de 7 étapes.

Les BOUCLES - DECOUVERTES en 7/8 voyages/visites de Nice :

1.       Carabacel       
2.       Cimiez                 
3.       Cœur de Nice     
4.       Fabron                
5.       Gairaut – Rimiez              
6.       Magnan - La Madeleine               
7.       Maison de l’Environnement (aucun lien avec les Ottomans)
8.       Port et Mont Boron.
9.       Promenade du Paillon pour info et histoire sur le Prince Orhan.



L'écriture que vous pouvez voir en bas de page est celle de mon grand-père Le Damad Rashid. Erol GIRAUDY: Rashid


La deuxième liste comporte 5 pages avec des adresses complémentaires.


1er Page avec l'adresse de Prince Fuad à NICE.
Au 219 Promenade des Anglais.

Je pense que cette liste civile, de distribution des fonds ci-dessus n'a jamais était mise en place, faute de ressources financières à cette époque. 

Puis, le roi Farouk a voulu accorder aux membres de la famille impériale un salaire mensuel, et il a même demander du Prince Şerafeddin Efendi de préparer une liste. Maleureusement, à cause du coup d'État égyptien de 1952, ils ne vont pas bénéficier.


Je connais bien ces petites villas du 219 Promenade des Anglais.
Mais je ne savais pas que Prince Fuad y avait habité.






Page 5.


En ce qui concerne l'Italie et Sanremo je vous renvoie à mon article :


Erol GIRAUDY: Trois villas en Italie et Nobel.





Sources 


Erol GIRAUDY: Les Villas Mauresques et orientales sur la Riviera Francaise les 7 parcours Ottomans.





Plan sur l'emplacement du Palais Carabacel.


Mes recherches sur le Palais Carabacel (lieu de résidence du Calif pendant son exil), elles m'ont conduite à l'Allée Carabacel.

Palais (allée du) Cette allée était proche du Palais Carabacel démoli vers 1960 et qui appartenait à Émile Bieckert (une rue porte son nom et se trouve à proximité). Carabacel est le nom d'un quartier et d'un boulevard.  https://www.frwiki.net/wiki/Quartier_Carabacel 

Je la connais bien cette Allée, elle est proche du Collège Stanislas à Nice et du Grand-Palais lieu de résidence de la Princesse Neslisha. J'étais élève dans cette institution en 1965 - 66 - 67.

Mais qui était Émile Bieckert ?
Origine du nom Alsacien de Barr : Jean Émile Bieckert) (1837-1913) : Ce riche brasseur alsacien fit sa fortune en Argentine où il fonda la première brasserie du pays, la marque de bière est mondialement connue. Propriétaire d'une grande partie des terrains de la colline Carabacel, il y fit construire sa villa aujourd'hui disparue (avenue du Palais). Ses terrains furent fractionnés en parcelles très nombreuses. L'avenue zigzague en difficiles virages en épingle et laissent entrevoir des perspectives magnifiques sur la ville sur sa partie supérieure qui se termine sur le même versant de la colline dans le boulevard de Cimiez dont le tracé date des années 1900. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Bieckert

À Nice, il est à l'origine du lotissement du quartier de Carabacel, avec la construction du Palais Langham, mais aussi de l'ancien hôtel Hermitage, œuvre de l'architecte niçois Charles Dalmas. Une avenue niçoise porte le nom d'Émile Bieckert. https://artplastoc.blogspot.com/search?q=carabacel

----

Erol GIRAUDY: SAI Le PRINCE GENERAL.

Erol GIRAUDY: Les Villas Mauresques et orientales sur la Riviera Francaise les 7 parcours Ottomans.


Livret sur la BOUCLES-DECOUVERTE au format PDF (nice.fr - base cartographique).


ArtPlastoc: Résultats de recherche pour promenade des anglais

Plan indicateur de la ville de Nice | Gallica (bnf.fr)


Que reste-t-il aujourd'hui à Nice de cet épisode ottoman ? Quelques princes très discrets et fabuleusement riches de leurs seuls souvenirs.

--- 
Erol GIRAUDY 






vendredi 17 décembre 2021

Mon Grand-père le Damad Rashid FENARIZADE de LARISSA (Généalogie)

Mon Grand-père est le premier des Ottomans que j’ai rencontré après ma Mère bien sûr. 

C’était un Monsieur charmant, j’ai fait de belles promenades en SUISSE avec Rashid FENARIZADE de LARISSA. Il était d’un calme remarquable, qui n’avait d’égal que sa gentillesse.

Un peu d’histoire : 

De Larisse (LARISSA) le titre de mon Grand-père. Larissa (en grec moderne : Λάρισα / Lárisa) est une ville grecque située au bord du fleuve Pénée. Elle est le chef-lieu du district régional de Larissa et la capitale de la périphérie de Thessalie, mais aussi celle du diocèse décentralisé de Thessalie-Grèce centrale.

Mon Grand-père et moi en Suisse.

1888 birth: Turquie


23 August 1923 child birth: Turquie, Palais de Dolmabahçe, Istanbul - situé à Istanbul, en Turquie, sur le côté européen du Bosphore, a été la résidence du sultan de 1853 à 1922, à l'exception d’une vingtaine d’années, entre 1889 et 1909, où fut utilisé le palais de Yıldız. Alors centre administratif de l'Empire ottoman, c'est aujourd'hui un musée géré par la Direction du Palais National (Millî Saraylar Daire Başkanlığı) de la Grande Assemblée nationale de Turquie. Méliké Osman (Princesse) [Osman] b. 23 August 1923


7 December 1927 child birth: Née en 1927 - Nice, 06088, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France Princesse OTTOMAN, Famille Impériale de TURQUIE, Infirmière, Direction École, Gérante d'une Pâtisserie,  Emiré Osman (Princesse) [Osman] b. 7 December 1927


Mon Arrière-grand-père.

Mon Grand-père.

Mon Grand-père et Rose à Nice - Ses filles sont derrières.


Sa tombe en Suisse.

Recherche Généalogique : 

Ceci est l’arbre généalogique de la famille du Damad Rachid Bey, et qui commence de son 4ème arrière-grand-père Galip Bey. Mais comme c'est un brouillon, les lieux et dates n'y figurant point je ne peux pas remonter aux sources (les origines sont certainement dans les documents d'Etats Civile en Albani ou en Grèce à l'époque où les Ottomans occupaient ces pays sous les noms : de LARRISSA et BREA).

Arbre de la main de Rachid Osman.

Un arbre : Mehmed Rashid Fenarizade-Osman (Damad) b. 1888 - Rodovid EN 

Histoire :

Ce prince turc n’était autre que Rachid Osman, fils du puissant prince Faik, lui-même souverain d’immenses terres en Albanie et en Grèce. Je me rappel de ma Mère qui me parlais de LARISSA et BERA. J’ai effectué des recherches, je vais vous en dire plus dans ce livre.

Ce dernier était en outre ministre du sultanat turc et placé directement sous les ordres du sultan, avec qui il était parent. Le fils de Faik, le prince Rachid, n’avait alors aucun lien avec la Suisse ni avec le col de Kerenzerberg, puisqu’il étudiait les sciences politiques à la Sorbonne à Paris.

Durant la première Guerre mondiale, le sultan fit appel à l’ambitieux Rachid, alors âgé de 26 ans, pour des missions politiques. Dans un premier temps, le jeune politologue fut conseiller juridique auprès du ministère turc des Affaires étrangères, bien qu’il ne fût pas juriste.

Ensuite, il occupa la fonction de ministre plénipotentiaire dans la partie ottomane de la Grèce, marchant ainsi sur les traces de son père.

Le prince Rachid assuma ensuite la fonction de délégué de l’Empire ottoman et fréquenta les plus grandes dirigeantes d’Europe centrales. Il négocia tant avec le général allemand Paul von Hindenburg qu’avec le dictateur italien Benito Mussolini. Puis survint la révolution turque en octobre 1923, et Kemal Atatürk prit le pouvoir par un putsch.

Le sultan perdit son statut et dut s’exiler, et pour Rachid Osman aussi, une toute nouvelle vie commença. En 1924, il s’exila avec sa femme et sa fille à Nice, où naquit sa deuxième fille. La famille chercha de l’aide pour l’entretien du foyer et engagea en 1927 une jeune Suissesse, Rose Keller (Ma Grand-mère de cœur).

C’est là que les vies du prince turc et de la jeune femme de 19 ans originaire de Dielsdof se croisèrent. Rose avait été informée qu’elle travaillerait comme gouvernante, en revanche elle ne savait rien de la famille qui allait l’accueillir. Ce n’est qu’une fois arrivée à la villa de l’avenue Georges Clemenceau à Nice qu’elle réalisa qu’elle allait travailler pour une famille princière turque.

Rashid FENARIZADE de LARISSA. avait dû avoir des fonctions à la SDN . 

La SDN est morte, vive l'ONU…, par Marc Ferro (Le Monde diplomatique, avril 2003) (monde-diplomatique.fr)

Petit complément sur la Généalogie :

En Europe occidentale, l’arbre généalogique est un lieu bien connu de l’imaginaire familial[1]. Les historiens en ont retracé les formes d’émergence entre la fin du Moyen Âge et le milieu du XVIe siècle[2] ; les ethnologues ont analysé les points de passage entre le recours aux métaphores de l’arbre et l’étude scientifique de la parenté[3] ; les sociologues ont décrypté l’effervescence de la recherche généalogique observée partout depuis les années 1970[4]. 

En Turquie, la généalogie intéresse un public réduit ; les sociétés de spécialistes y sont rares, et nul ethnologue ou anthropologue n’a encore songé à situer la recherche des ancêtres entre science et passion[5]. 

Les historiens ne s’en étonneront guère : dans l’Empire ottoman, l’intérêt pour la mémoire familiale était restreint et ciblé ; le diagramme généalogique était généralement le produit d’infrastructures juridiques et religieuses de la mémoire, avant d’être un appui symbolique d’un « sentiment de la famille » distinctif[6]. 

Ce sentiment existait, c’est certain, marqué par une forme d’embourgeoisement de la sphère domestique ; mais ce qui le nourrissait hors des nécessités de la transmission matérielle, ne suffisait pas à constituer un genre généalogique comme il en existait dans les monarchies et les empires voisins. Le changement eut lieu plus tard, après que la République fut instaurée en 1923 : dépossédées de leur statut et de leur pouvoir, les grandes familles de dignitaires déchus donnèrent à la pratique généalogique les lettres de noblesse que ne lui avait jamais reconnues un État impérial peu enclin à admettre l’existence du fait nobiliaire[7]. 

Des arbres et diagrammes furent insérés dans des mémoires et des ouvrages d’érudition, certains soucieux des règles de représentation des traités généalogiques, d’autres aux formes plus aléatoires. Mais il fallut attendre la fin du XXe siècle avant de voir les références aux grandes lignées franchir l’espace confiné de la mémoire familiale, et apparaître dans les articles de presse ou les ouvrages de vulgarisation historique. On n’était plus sous Kemal Atatürk : les Turcs retrouvaient le goût du passé impérial et des arts classiques ; après l’arrivée au pouvoir du parti islamique (AKP, Parti de la Justice et du Développement) en 2002, le régime officiel ne considérait plus d’un si mauvais œil le souvenir des hautes figures impériales[8] ; des idéologues nationalistes encourageaient les leaders politiques à évaluer le génie familial des élites républicaines à l’aune de la contribution apportée à la fabrique nationale. 

Dans un tel contexte, « la valeur sociale de la généalogie » connut une hausse constante[9]. On vit ainsi des éditorialistes multiplier les rapprochements entre les grands hommes du temps et leurs ancêtres ottomans, à l’instar de Kemal Dervi, ministre de l’Économie, célébré par les médias pour avoir tiré la Turquie de la crise financière de 2001, et de son ascendant, Halil Hamid Pacha (1736-1785), présenté par l’historiographie classique et récente comme l’un des plus illustres grands vizirs de la période moderne.

C’est à partir de cet exemple que nous voudrions décrypter les modalités d’une captation publique de la mémoire généalogique privée, révélatrice des mutations d’une société politique républicaine engagée dans le réinvestissement de l’histoire impériale et de ses plus hautes figures.

Source : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2011-2-page-146.htm#

Notes voir le texte ci-dessus :

• [1]

Cet article est le résultat d’un travail de recherche soutenu et financé par l’ANR TRANSTUR (Ordonner et transiger : modalités de gouvernement et d’administration en Turquie et dans l’Empire ottoman, du XIXe siècle à nos jours). Il a bénéficié, dans sa conception finale, d’échanges stimulants avec les participants de la journée d’études « Les récits génétiques comme récits de soi : fable, mémoire et histoire », organisée par Isabelle Luciani et Valérie Pietri (CMMC, Nice, 18 juin 2010). 

Je remercie Marc Aymes, Catherine Mayeur-Jaouen, Nicolas Michel, Jean-Frédéric Vernier et Jean-Marc Liling pour leurs corrections et leurs précieuses suggestions, ainsi que les descendants de Celal Bükey qui m’ont offert de consulter les archives de la famille et permis de réaliser plusieurs entretiens en janvier 2010, mai 2010, et novembre 2011. Je sais gré à Edhem Eldem de m’avoir permis d’entrer en contact avec Osman Osmano?lu que je remercie également.

• [2]

Christiane KLAPISCH-ZUBER, L’ombre des ancêtres. Essai sur l’imaginaire médiéval de la parenté, Paris, Fayard, 2000, p. 7. Voir aussi Roberto BIZZOCCHI, « La culture généalogique dans l’Italie du seizième siècle », Annales ESC, 46-4, juillet-août 1991, p. 789-805 ; Germain BUTEAU, Valérie PIETRI (éd.), Les enjeux de la généalogie. Pouvoir et identité (XIIe-XVIIIe siècles), Paris, Autrement, 2006, p. 16-48.

• [3]

Mary BOUQUET, « Family trees and their affinities : the visual imperative of the genealogical diagram », Journal of the Royal Anthropological Institute of London, 2-1, March 1996, p. 43-66 ; et Reclaiming English Kinship : Portuguese Refractions of British Kinship Theory, Manchester, Manchester University Press, 1993.

• [4]

Tamara K. HAREVEN, « The search for generational memory : tribal rites in industrial society », Daedalus, 1978, 107-4, p. 137-149 ; Cardell JACOBSON, « Social dislocation and the search for genealogical roots », Human Relations, 39-4, 1986, p. 347-358.

• [5]

Tiphaine BARTHÉLÉMY, Marie-Claude PINGAUD (éd.), La généalogie entre science et passion, Paris, Éditions du CTHS, 1997 ; Martine SEGALEN, Claude MICHELAT, « L’amour de la généalogie », in M. SEGALEN (éd.), Jeux de famille, Paris, CNRS, 1991, p. 193-208 ; Sylvie SAGNES, « De terre et de sang : la passion généalogique », Terrain, 25, 1995, p. 125-146.

• [6]

Expression empruntée à Philippe ARIÈS, L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime (1960), Paris, Seuil, 1973, p. 302. Sur les formes ottomanes de ce sentiment, voir Cem BEHAR, Alan DUBEN, Istanbul Households. Marriage, Family and Fertility. 1880-1940, Cambridge, Cambridge University Press, 1991. Voir également Catherine MAYEUR-JAOUEN, « L’émergence du couple à la fin de l’Empire ottoman », Droit et religions, Annuaire, 4, Presses Universitaires d’Aix-Marseille, 2009, p. 109-120.

• [7]

Ce sont là les conclusions tirées de notre réflexion consacrée à l’émergence du genre généalogique dans l’Empire ottoman : Olivier BOUQUET, « Comment les Ottomans ont découvert la généalogie », Cahiers de la Méditerranée, 82, juin 2011 (à paraître). Elles forment le point de départ du présent article.

• [8]

O. BOUQUET, « Maintien et reconversion des noblesses ottomanes aux débuts de la République turque », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 99, juillet-sept. 2008, p. 129-142.

• [9]

M. BOUQUET, Reclaiming English Kinship…, op. cit., p. 143. Voir également O. BOUQUET, « Comment les Ottomans… », art. cit.


Comment les grandes familles ottomanes ont découvert la généalogie d'Olivier Bouquet.


Cet article s’attache à comprendre pourquoi les grandes familles de dignitaires pratiquaient peu la généalogie, alors que les Ottomans étaient nombreux à accorder une haute importance aux chaînes de transmission, et que la famille impériale produisait des arbres généalogiques depuis la fin du XVIe siècle. 

Après avoir retracé l’émergence du genre chez les Ottomans et inventorié les représentations généalogiques auxquelles ils recouraient, cet article aborde le cas bien documenté de la dynastie régnante. L’analyse porte ensuite sur les généalogies de familles de dignitaires, analysées à la lumière des conceptions de la noblesse et des formes de représentation de soi. Puis est intégré à l’étude un diagramme généalogique conçu par une famille (les descendants de Halil Hamid Pacha) comme outil de redistribution des ressources d’une fondation pieuse. 

Il apparaît que l’arbre est un instrument de solidarité patrimoniale avant d’être un appui référentiel et symbolique du sentiment de la famille. Nous tâchons enfin d’expliquer pourquoi les généalogies familiales ottomanes furent mises à l’honneur sous le régime républicain turc.

Lire : Comment les grandes familles ottomanes ont découvert la généalogie (openedition.org)


(5) Facebook QUELQUES MEMBRES VIVANTS DE LA DYNASTIE OTTOMANE





--- 
Pierre Erol GIRAUDY 
https://www.erolgiraudy.eu