Les Ottomans deviennent des apatrides, avec leurs passeports NANSEN.
C’est le soir, quand la nuit tombe, qu’on se sent perdu ici, et comme exilé à jamais. (Pierre LOTI - Propos d’exil).
LES APATRIDES
Comme je l’ai indiqué Méliké ma mère, était apatride et résidait en France à Nice. Ma mère, son père mon Grand-père Rachid avait-t-il un passeport Nansen ? J’ai souvent entendu ce mot dans la bouche de ma Mère. Nous allons essayer de comprendre en quoi ceci consistait.
Dans un des livres de Murat Bardakçı il cite Prince Orhan, mon oncle aurait pendant longtemps utilisé ce type de passeport.
C’est à la lecture de
son livre[i] que j’ai compris.
« Femmes,
hommes et enfants, ils étaient 155. La dynastie ottomane se composait de ces
155 personnes, et en mars 1924, ils ont tous été expulsés de Turquie. Ils ont
reçu deux mille livres britanniques chacun et un passeport pour un an mais
irréversible. Leurs actifs ont été liquidés. Il leur est interdit d’entrer
et de transiter par la Turquie. Ils n’avaient plus de patrie ni de revenu. Ils vivaient dans un exil aventureux. »
Donc, il fallait renouveler
ce passeport d’un an, le NANSEN a pris la suite.
Près de 450 000 passeports Nansen a été
distribués pendant l'entre-deux-guerres.
Le passeport Nansen
était entre 1922 et 1945 un document d'identité reconnu par de nombreux États
permettant aux réfugiés apatrides de voyager alors que le régime international
des passeports qui avait émergé à la faveur de la Première Guerre mondiale assujettissait
les déplacements aux formalités douanières.
Un apatride est,
selon la convention de New York du 28 septembre 1954[1], « toute personne
qu'aucun État ne considère comme son ressortissant par application de sa
législation ».
Plus simplement, un apatride est une personne dépourvue de nationalité, qui ne bénéficie de la protection d'aucun État.
Le Passeport
Nansen.
Il a bénéficié d'abord
principalement à d'anciens Russes déchus de leur nationalité en 1922, puis à
des réfugiés venus de l'ancien empire ottoman, arméniens et assyriens, puis
ironie de l’Histoire à la Famille Ottomane.
Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Passeport_Nansen
Des précisions
sur les passeports temporaire ou définitif.
Il ne s’agit pas en fait du passeport donné aux membres de la famille impériale avant de quitter Istanbul en 1924. Plusieurs d’entre eux ont reçu le Passeport Nansen d’autres ont eu des passeports diplomatiques, alors que d’autres ont reçu la nationalité et le passeport de leur pays de résidence (c’était le cas au Liban) me disait Boussaid Ayoub. Effectivement, Prince FUAD avait un passeport diplomatique. (Je dois en avoir une copie). C’est son ami le Comte Raymond de Castellane[ii] qui l’a aidé ainsi que les autres membres de la famille impériale à avoir le passeport français.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Castellane
Voici l’inventeur
du passeport : Fridtjof Nansen
Le passeport Nansen a été imaginé en 1921 et créé le 5 juillet 1922 à l’initiative de Fridtjof Nansen, premier Haut-commissaire pour les réfugiés de la Société des Nations, via l’Office international Nansen pour les réfugiés, à l’origine pour les réfugiés de la Russie soviétique fuyant la terreur rouge et/ou la famine soviétique de 1921-1922. Il est considéré comme le « premier instrument juridique utilisé dans le cadre de la protection internationale des réfugiés ».
Dans la dernière décennie de sa vie, Nansen se consacre essentiellement à la Société des Nations, après sa nomination en 1921 en tant que Haut-commissaire pour les réfugiés. En 1922, il reçoit le prix Nobel de la paix pour son travail au nom des victimes déplacées de la Première Guerre mondiale et des conflits liés. Parmi les initiatives qu'il introduit se trouve le « passeport Nansen » pour les apatrides, un certificat reconnu par plus de cinquante pays. Il travaille pour le compte des réfugiés jusqu'à sa mort soudaine en 1930, après que la Société eut établi l'Office international Nansen pour les réfugiés afin de s'assurer que ses travaux se poursuivent. Cet office reçoit le prix Nobel de la Paix en 1938. Nansen est honoré par de nombreuses nations et par de nombreux toponymes, en particulier dans les régions polaires.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fridtjof_Nansen
Le prix Nobel de la paix
1922
Il est décerné à Nansen
pour cette création et l'Office international Nansen pour les réfugiés le
reçoit en 1938.
Office général
des réfugiés turcs
Cet office[iii], créé en 1932, a été agréé par le ministère des affaires étrangères. Dirigé par Mehmed Ali Bey, ancien ministre de l’Intérieur turc, il a cessé de fonctionner en 1939, année du décès de M. Ali Bey.
Pendant la
seconde guerre :
Dans son livre la
Princesse Neslisah (Neslişah: Cumhuriyet Devrinde Bir Osmanlı – 13 octobre 2011)
précise que le Calif avait délivré des documents certifiant que le porteur de
ce dernier était de la famille Ottomane des LAISSER PASSER (car les Allemands
était en bon terme avec les Turcs). Voir la Page 201et 202 du livre de Princesse
Neslişah.
« Lorsque la fille
du calife Abdülmecid, Princesse Dürrüşehvar, a déménagé en Inde et son fils Ömer Faruk
Efendi a déménagé avec sa famille en Egypte, il est allé seul à Nice, il
s'installe à Paris dans les premières années de la Seconde Guerre mondiale,
lorsque la ville était sous occupation allemande.
Pendant la Première Guerre mondiale, les Turcs s'étaient rangés du côté des Allemands, alors quand Paris était occupé, ils étaient très respectueux envers le chef des déchu dynastie dont le pays avait été autrefois leur allié. De temps en temps quand Abdülmecid Efendi ferait une demande pour quelque chose, ils essaieraient pour satisfaire ses exigences.
Et, le calife appellera
les Allemands à intercéder en faveur de membres de sa famille : la famille
ottomane exilée n'avait ni nationalité, ni passeports, et la plupart d'entre
eux n'avaient pas d'argent pour vivre. Avec l'éclosion de la guerre, la vie
était devenue encore plus difficile, surtout pour ceux qui vivaient dans les
territoires occupés.
Abdülmecid Efendi a distribué une sorte de certificat aux membres de la famille qui l'a demandé, en prouvant son identité, dans laquelle il a également été a mentionné que « cette personne est un membre de la famille ottomane » et il était signé « Le sultan-calife AbdulMedjid II ».
Le calife a utilisé les titres de prince et de princesse pour tous les membres de la famille, sans distinction de statut, comme şehzade, sultan, Hanımsultan ou sultanzade, même pour les gendres.
Carte signée de la main
du Calif.
Neslişah Osmanoğlu, la petite-fille du dernier Sultan Vahideddin et du dernier calife Abdülmecid Efendi, était la dernière princesse à être née avant l'effondrement de l'empire ottoman vieux de six siècles. Elle est née le 4 février 1921 et le livre de la dynastie dans lequel les membres de la famille Osmanoğlu étaient enregistrés était ponctué de son nom. Neslişah Osmanoğlu a vécu une vie pleine d'aventures, notamment à Nice dans sa jeunesse, puis en Egypte et elle a terminé sa vie en Turquie.
Alors qu'elle était la première dame d'un pays étrange, l’Egypte où elle est allée en tant qu'épouse, elle a été prise dans les vents de la révolution et du coup d'État, et elle a été traînée du sommet de sa gloire aux jours de danger devant les juges des tribunaux militaires.
Elle a été expulsée à l'âge de trois ans, elle n'a pu retourner dans sa patrie, à savoir la Turquie, qu'après l'âge de 40 ans.
Et quand, en 1952, son
mari a été nommé régent du jeune roi d'Égypte, elle a pris sa place au sommet
de la société égyptienne en tant que première dame du pays, jusqu'à l'abolition
de la monarchie l'année suivante. L'exil a suivi une fois de plus, cette fois
d'Egypte, après que le couple royal ait été accusé de trahison. Finalement, Princesse
Neslishah a été autorisée à retourner dans sa ville natale, où elle est décédée
à l'âge de 91 ans en 2012.
Basé sur des documents originaux et de nombreux entretiens personnels, ce récit de la vie extraordinaire d'une femme est aussi l'histoire de la fin de deux puissantes dynasties à trente ans d'intervalle. Le livre de Murat Bardakçı, qui traite de l'histoire de la vie de Neslişah Osmanoğlu d'après ses propres histoires et documents, et qui est la première biographie complète jamais écrite sur un membre d'une dynastie exilée, est l'histoire non seulement de Neslişah Osmanoğlu, mais aussi de l'aristocratie d'un empire effondré dans l'histoire.
[i] Murat Bardakçı : Son Osmanlılar + Sürgündeki Hanedan 2 Kitap Set (merkezkitabevi.com)
https://www.merkezkitabevi.com/urun/son-osmanlilar-surgundeki-hanedan-2-kitap-set
[ii] Comte Raymond de Castellane qui l’a aidé ainsi que les autres membres de la famille impériale à avoir le passeport français. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Castellane
Lignée de Salernes Branche ainée : barons d'Entrecasteaux et comtes de Grignan. La branche ainée des seigneurs de Salernes s'éteignit au début du XVIIIe siècle avec le marquis de Grignan, sans postérité de son mariage en 1704 avec Mademoiselle de Saint-Amand. Sa mère, la comtesse de Grignan, était Françoise de Sévigné (1646-1705), la principale destinataire des lettres de sa mère, Madame de Sévigné[7]. Branche de Castellane-Esparron et rameau de Castellane Saint-Julien : Georges de Castellane-Salernes est marié en 1435 à Marguerite de Trians ; ils ont 4 fils dont Raymond Geoffroy qui est l'auteur de la branche d'Esparron et du rameau de Saint-Julien. Louis Provence de Castellane-Esparron est autorisé par le Roi Juan-Carlos d'Espagne en 1993 à relever le titre espagnol de duc d'Almazan de Saint-Priest et de grand d'Espagne de 1ère classe, à lui transmis en ligne féminine.
[iii] Office général des réfugiés turcs. Cet office, créé en 1932, a été agréé par le ministère des affaires étrangères. Dirigé par Mehmed Ali Bey, ancien ministre de l’Intérieur turc, il a cessé de fonctionner en 1939, année du décès de M. Ali Bey.
OFII : Créé en 2009, l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII) est l'opérateur de l'Etat en charge de l'intégration des migrants durant les cinq premières années de leur séjour en France. L'OFII a en outre pour missions la gestion des procédures de l'immigration professionnelle et familiale, la gestion du dispositif national d'accueil des demandeurs d'asile, celle des aides au retour et à la réinsertion participant au développement solidaire, ainsi que la lutte contre le travail illégal.
OFPRA : Créé en 1952, l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) est un établissement public placé sous le tutelle du ministère de l'intérieur depuis 2010. Il est en charge de trois missions principales : l'instruction des demandes d'asile et d'apatridie enregistrées sur le territoire français la protection juridique et administrative des réfugiés, des bénéficiaires de la protection subsidiaire et des apatrides l'émission d'avis sur les demandes d'asile déposées dans le cadre de l'asile à la frontière. https://www.ofpra.gouv.fr/glossaire?lettre=O