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vendredi 28 juin 2024

La Villa Xoulces de Cimiez en France.

Histoire de la Villa Xoulces à Nice en France, c'est dans celle-ci que le Calife...



La croix bleue signifiait que la lettre avait été envoyée par courrier recommandé.
Le cachet est certainement celui de sa Majesté Le Calife.

Le premier extrait est du journal suisse l'Impérial du 

29 août 1924 :



Voici un résumé des informations principales sur cette villa et ses occupants :

Alice Nicolas, surnommée Lily, est née le 28 décembre 1893 à Cornimont dans les Vosges. Ses parents étaient Jules Nicolas (1862-1898), industriel à Xoulces-Cornimont, et Marie Caimant Legay (1868-1937). Alice a grandi à Xoulces.

En 1914, à 21 ans, Alice devient infirmière bénévole pendant la Première Guerre mondiale. Elle est affectée à l'Hôpital Auxiliaire n°8 à Nice, situé à l'École Normale de Jeunes Filles sur le Boulevard Washington. Cet hôpital comptait 300 lits pour soigner les soldats blessés.

La Villa Xoulces, où résidait Alice, était située à Cimiez, surplombant Nice. Elle servait de refuge aux soldats convalescents et a plus tard accueilli des personnalités en exil comme Elefthérios Vénizélos et l'ancien calife Abdülmecid II.

Le 11 février 1919, Alice épouse Charles Fauque de Jonquières (1879-1943), un officier de marine, à Nice. Ils ont eu trois enfants :

  • Claude Fauque de Jonquières (1919-2015)
  • Philippe Fauque de Jonquières (1921-1970)
  • Simone Fauque de Jonquières (1922-2012)

Alice Nicolas est décédée le 31 mars 1928 à Toulon, à l'âge de 34 ans. Son mari, Charles, est décédé le 28 février 1943 à Rennes.

Ces informations mettent en lumière la vie d'Alice Nicolas, son engagement pendant la Première Guerre mondiale, son mariage et sa descendance, ainsi que le rôle historique de la Villa Xoulces à Nice.


Le départ de l'ex-calife

 GENÈVE, 29. - D'après le "Petit Parisien"

Transcription par scan et OCR de l’extrait de ce journal :


Le départ de l'ex-calife GENÈVE, 29. - Suivant le «Petit Parisien», l'ex-calife va transporter sa résidence de Territet à Cimiez près de Nice à la villa Xoulces, une belle demeure que fit construire, il y a quelques années, un riche industriel des Vosges. Cette villa que louent ses propriétaires a été occupée par des locataires de marque. Un des fils de M. Venizelos s'y maria avec Mlle Zervudachi et l'an dernier la princesse Ilmaïl, veuve d'un ancien khédive d'Égypte, y termina sa longue vieillesse. C'est la villa Xoulces, qui, sous peu, demain peut-être, servira de demeure à l'ex-calife de Turquie, Abdul Medjid. Non loin de la villa Xoulces, dans une habitation à l'architecture orientale, des princes de la famille royale résident déjà depuis leur départ de la terre ottomane. Ce sont la princesse Zekié, son mari, le prince Damad Noureddine pacha; la princesse Naimé et son mari, le prince Djelaleddine pacha, la princesse Fékimé et son mari, le prince Damad Mohamed bey; la princesse Kadrié et son mari, le prince Damad Rachid bey. Auprès d'eux, Abdul Medjid supportera plus aisément les ennuis de l'exil dans ce prestigieux décor de palmiers qui évoque le souvenir de la Patrie lointaine.

 
"Cette villa Xoulces sera bientôt, peut-être demain, la résidence de l'ex-Calife de Turquie - Abdul Medjid."



 Les princes de la famille royale vivent dans un style oriental résidence, non loin de la villa Xoulces, depuis leur départ de Turquie.  Ce sont : la princesse Zekje, son mari, le prince Pacha Damad Noureddin;  la princesse Naime et son mari le prince Djelaeddin pacha, la princesse Fekime et son époux, le prince Damad Mohamed bey ; la princesse Kadrie et son époux, le prince Damad Rashid bey.



 Avec eux, le Calife Abdul Medjid pourra plus facilement supporter l'ennui de l'exil dans ce prestigieux environnement de palmiers qui évoquera des souvenirs de la lointaine patrie.


La croix bleue signifiait que la lettre avait été envoyée par courrier recommandé.




La Villa dans Google, Voici une référence :


 "...M. Venizelos a continué à occuper la Villa Xoulces, boulevard de Cimiez Nice, chez M. et Mme Zervudachi, dont la fille Kathleen a épousé..."


Vénizélos avec son fils Sophoklis et sa belle-fille, née (Katerina Zervoudaki, alias Kathleen Zervudachi), Villa Xoulces, Nice, janvier 1921. 

Le mariage de Sophoklis Vénizélos et Katerina Zervoudaki a été célébré à Nice le 27 décembre 1920, quelques jours avant cette photo.


 Villa nommée d'après la rivière Xoulces, construite au XIXe siècle par un industriel originel des Vosges au 4, boulevard de Cimiez à Nice. Elle accueillit l'exil d'Elefthérios Vénizélos ou de l'ancien calife Abdülmecid II.
Cette Villa est au bas du boulevard de Cimiez, à priori elle n'existe plus.

"Je viens de faire un rapide Google et je n'ai pas trouvé grand-chose pour la Villa Xoulces (elle a été construite au moins avant 1854 par un riche industriel vosgien)."


Les escaliers de la Villa Xoulces à Cimiez - NICE - FRANCE.

A la Villa de Xoulces- NICE - FRANCE - 1926.

La Fille du Calif Princesse Durru Shehvar.

Durru Shehvar (1914-2006) - Mémorial Find a Grave

https://fr.findagrave.com/memorial/80164601/durru-shehvar#source

PS : 

Je suis arrivé à ces informations, car je lisais un eBook sur la Princesse Niloufer. Il y avait un lien hypertexte qui m'a conduit vers un forum, deux anglophones échangeaient sur ce sujet. Ceci m'a intrigué et j'ai commencé des recherches. Ensuite, un de mes contacts en Turquie a validé mes sources.

Source :  






LAB GENEALOGIE - Public - www.erolgiraudy.eu/ 

P. Erol GIRAUDY sur la Généalogie de mes familles Giraudy et Ottomane de Turquie et du Comté de Nice.


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Erol GIRAUDY 


lundi 10 octobre 2022

Le Palais Carabacel lieu de résidence du Calif pendant son exil.

Le Palais Carabacel l'un des lieux de résidence du Calif pendant son exil à Nice.

Pianiste et violoncelliste de talent, artiste tout aussi à l’aise de représenter des scènes de nu dans des cours de harem que des portes de mosquées, le prince ottoman Abdülmecid fut l’homme de la renaissance turque par excellence. Il eut aussi une corde majeure à son arc, un accomplissement pour lequel son nom restera à jamais gravé dans les annales de l’histoire : celui d’avoir été le dernier calife musulman officiellement reconnu. Lorsque le Parlement de la République turque éradiqua le dernier vestige du pouvoir ottoman en 1924, dépouillant #Abdülmecid de son titre, il mit fin à une institution créée par l’ami et successeur du prophète Mohammed.

Abdülmecid et sa famille s’installèrent d’abord à Territet, une petite localité suisse, puis dans la ville française de Nice, où il vécut jusqu’en 1939, avant de s’installer à Paris.


L'essentiel de son exil, Abdülmecit II l'aura cependant passé à Nice. Les médias de l'époque gardent la trace des événements marquants de la vie familiale de l'ancien calife. C'est ainsi que les Niçois ont été éblouis par la somptuosité exotique des vêtements portés lors du mariage de sa fille, la princesse Druzehvar (la « perle impériale ») avec le fils du Nizam d'Hyderabad. 


Le Calife à la Villa Xoulces.


"Mon père, mes tantes et ma grand-mère vivaient à Nice avec le calife [Abdülmecit]. Il se sont installés à leur arrivée à hôtel ALHAMBRA, il y avait une suite de 80 personnes en plus de sa Famille (voir en bas de cet article), puis ils sont allés à la Villa Xoulces et enfin au Palais CARABACEL. (Malheureusement ces Villas et Palais ont disparu au profit de constructions modernes plus ou moins réussites)". 

Source : Memoirs of an Ottoman Prince: Ali Vasib Efendi :

Je connaissais bien ce quartier de Nice, car j'allais au Collège Stanislas (ancienne Villa POTOCKA ou POTOSKA) Histoire – Institution Stanislas Nice (stanislas-nice.com)

Les raisons de l'abolition du califat sont essentiellement politiques car le calife était devenu en quelques mois un des points de ralliement de l'opposition monarchiste et religieuse. Il était également un vecteur d'interférences, pour d'autres États, dans la politique intérieure turque. Mustapha Kemal accentue aussi, par cette décision, la rupture avec le passé, et la distinction entre la Turquie, dont il veut faire un État laïc, et l'Islam.

Plan sur l'emplacement du Palais Carabacel.


Plan sur l'emplacement du Palais Carabacel.

Plans comparés de NICE 1950 - 1866.


Mes recherches sur le Palais Carabacel (lieu de résidence du Calif pendant son exil), elles m'ont conduite à l'Allée Carabacel.

Palais (allée du) Cette allée était proche du Palais Carabacel démoli vers 1960 et qui appartenait à Émile Bieckert (une rue porte son nom et se trouve à proximité). Carabacel est le nom d'un quartier et d'un boulevard.  https://www.frwiki.net/wiki/Quartier_Carabacel 

Je la connais bien cette Allée, elle est proche du Collège Stanislas à Nice et du Grand-Palais lieu de résidence de la Princesse Neslisah. J'étais élève dans cette institution en 1965 - 66 - 67.

Mais qui était Émile Bieckert ?
Origine du nom Alsacien de Barr : Jean Émile Bieckert) (1837-1913) : Ce riche brasseur alsacien fit sa fortune en Argentine où il fonda la première brasserie du pays, la marque de bière est mondialement connue. Propriétaire d'une grande partie des terrains de la colline Carabacel, il y fit construire sa villa aujourd'hui disparue (avenue du Palais). Ses terrains furent fractionnés en parcelles très nombreuses. L'avenue zigzague en difficiles virages en épingle et laissent entrevoir des perspectives magnifiques sur la ville sur sa partie supérieure qui se termine sur le même versant de la colline dans le boulevard de Cimiez dont le tracé date des années 1900. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Bieckert

À Nice, il est à l'origine du lotissement du quartier de Carabacel, avec la construction du Palais Langham, mais aussi de l'ancien hôtel Hermitage, œuvre de l'architecte niçois Charles Dalmas. Une avenue niçoise porte le nom d'Émile Bieckert. https://artplastoc.blogspot.com/search?q=carabacel

PLAN de situation du Palais Carabacel.


Titre :  Plan indicateur de la ville de Nice
Éditeur  :  Ch. Jougla (Nice)
Date d'édition :  1865
Sujet :  Nice
Type :  carte
Type :  image fixe
Langue  :  français
Format :  1 flle
Format :  image/jpeg
Format :  Nombre total de vues : 1
Description :  Échelle(s) : 1:5 000
Droits  :  Consultable en ligne
Identifiant :  ark:/12148/btv1b53085026x
Source  :  Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE C-6879
Couverture :  France – Provence-Alpes-Côte-d'Azur – Alpes-Maritimes
Conservation numérique :  Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne  :  08/12/2014


AGRANDISSEMENT du plan ci-dessus.


Case 25 la Villa PATOSKA (actuel Collège Stanislas) et la 26 est celle du Palais CARABACEL.


La Villa PATOSKA


A la droite de l'Institution Stanislas on peut voir l'Allée du Palais.

C'est cette zone où se trouvait le Palais Carabacel. Carabacel n'est pas un patronyme mais un toponyme qui se rapporte à la géologie des premiers contreforts de la colline de Cimiez. On y décèle la racine pré-indo-européenne KAR qui désigne la pierre, le site rocheux.


Vue aérienne du quartier avec l'Allée du Palais.


Il existe une solution Remonter le temps (ign.fr) un outil précieux. Ce portail thématique a pour vocation la diffusion des données anciennes IGN (photos et cartes), leurs visualisations gratuites ou encore leurs téléchargements.
Il permet la comparaison de cartes et de photos avec plusieurs modes de visualisation. La couverture ortho photographique « avant 1965 » par exemple vous permet de remonter le temps en présentant la France vue du ciel entre les années 1947 et 1965. 

Vue du quartier à cette époque.






Exemples de constructions équivalente, car tout le quartier a été transformé.



En 1928, la Villa Ernestine devient l'Impérial Hôtel. 

Quelques modifications sont alors appliquées à la façade sud. Le porche et les deux volées d'escalier latérales sont démolies. L'entrée est cependant précédée d'un nouveau portique central en saillie. Ce dernier offre des baies jumelles reposant alternativement sur une grosse colonne inspirée de l'ordre dorique et sur un culot, et porte la terrasse centrale du premier niveau. L'Hôtel subsiste aujourd'hui sous le nom d'Hôtel Impérial.
A l'arrière de l'Hôtel Impérial, les trois Villas Joly reliées à l'extrême fin des années 1860, subsistent encore sous l'appellation de Villa Beau-Site ou celle de Palais italien. Des colonnes en pierre ont remplacé les anciennes colonnes métalliques de la façade de la villa la plus occidentale.


J'ai bien une photo du mariage (copie écran) mais je ne pense pas que ce soit le Palais Carabacel et encore moins la villa Xoucles, car nous pouvons voir la colline du Chateau en arrière-plan.







Le Grand Palais


Construit en 1911 par la Société des Wagons-Lits, sous la conduite du célèbre architecte Niçois Charles Delmas, le Grand Palais fut tout d’abord un hôtel.

Avec ses 9 étages en position dominante à l’entrée du Boulevard de Cimiez, c’est le plus haut palace construit à Nice à la Belle Époque. Il est impressionnant par ses dimensions, mais aussi par son mode de construction inspiré de la technique « Effel ». Il s’agit d’une ossature métallique sur laquelle on est venu accrocher une façade en parement de pierres !

Plusieurs membres de la famille Ottomane y ont résidé, notamment la Princesse Neslisah.


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Erol GIRAUDY: SAI Le PRINCE GENERAL (129 Promenade des Anglais).

Erol GIRAUDY: Les Villas Mauresques et orientales sur la Riviera Francaise les 7 parcours Ottomans.
 
Livret sur la BOUCLES-DECOUVERTE au format PDF (nice.fr - base cartographique).

Erol GIRAUDY: Les Villas Mauresques et orientales sur la Riviera Francaise les 7 parcours Ottomans.


Erol GIRAUDY: Les apatrides avec leurs passeports NANSEN.

Erol GIRAUDY: Les adresses de la Famille Ottomane en 1938


Autres Sources 

ArtPlastoc: Résultats de recherche pour promenade des anglais

Plan indicateur de la ville de Nice | Gallica (bnf.fr)


Collège Stanislas.
« La mélancolie, empêche-t-elle d’aimer1 ? » Un poète polonais dans un jardin de Nice (unicaen.fr)

https://stanislas-nice.com/site/histoire/

Delfina Potocka — Wikipédia (wikipedia.org)

L'amitié de la comtesse Potocka avec Chopin et Krasiński est immortalisée dans leur correspondance, Listy do Delfiny Potockiej (Lettres à Delphine Potocka, 3 vol., publiée en 1930–38, réimprimée depuis).



Gezicht op boulevard Carabacel te Nice, Eugène Degand, c. 1872 - c. 1874 - Search - Rijksmuseum

Le boulevard Carabacel - 2021 (nicerendezvous.com)

Remonter le temps (ign.fr)


Abdülmecid II (1) : généalogie par Henri FREBAULT (frebault) - Geneanet

Abdülmecid II : artiste, musicien et dernier calife de l’islam | Middle East Eye édition française

Livre sur l'Exil du Calif de Murat Bardakçı

Hyderabad: Niloufer helped in Caliph’s burial in Madina (deccanchronicle.com)

1924 : L’abolition du califat par Mustafa Kemal | RetroNews - Le site de presse de la BnF

(1) 1931 Dürrüşehvar Sultan Marries Azam Jah (Silent) - YouTube - Mariage.





Que reste-t-il aujourd'hui à Nice de cet épisode ottoman ? Quelques princes très discrets et fabuleusement riches de leurs seuls souvenirs.

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Erol GIRAUDY 



mardi 27 septembre 2022

Les apatrides avec leurs passeports NANSEN.

Les Ottomans deviennent des apatrides, avec leurs passeports NANSEN.

 LES APATRIDES

Comme je l’ai indiqué Méliké ma mère, était apatride et résidait en France à Nice. Ma mère, son père mon Grand-père Rachid avait-t-il un passeport Nansen ? J’ai souvent entendu ce mot dans la bouche de ma Mère. Nous allons essayer de comprendre en quoi ceci consistait.

Dans un des livres de Murat Bardakçı il cite Prince Orhan, mon oncle aurait pendant longtemps utilisé ce type de passeport.

C’est à la lecture de son livre[i] que j’ai compris.

« Femmes, hommes et enfants, ils étaient 155. La dynastie ottomane se composait de ces 155 personnes, et en mars 1924, ils ont tous été expulsés de Turquie. Ils ont reçu deux mille livres britanniques chacun et un passeport pour un an mais irréversible. Leurs actifs ont été liquidés. Il leur est interdit d’entrer et de transiter par la Turquie. Ils n’avaient plus de patrie ni de revenu. Ils vivaient dans un exil aventureux. »

Donc, il fallait renouveler ce passeport d’un an, le NANSEN a pris la suite.

Près de 450 000 passeports Nansen a été distribués pendant l'entre-deux-guerres.

Le passeport Nansen était entre 1922 et 1945 un document d'identité reconnu par de nombreux États permettant aux réfugiés apatrides de voyager alors que le régime international des passeports qui avait émergé à la faveur de la Première Guerre mondiale assujettissait les déplacements aux formalités douanières.

Un apatride est, selon la convention de New York du 28 septembre 1954[1], « toute personne qu'aucun État ne considère comme son ressortissant par application de sa législation ».

Plus simplement, un apatride est une personne dépourvue de nationalité, qui ne bénéficie de la protection d'aucun État.

Le Passeport Nansen.

Il a bénéficié d'abord principalement à d'anciens Russes déchus de leur nationalité en 1922, puis à des réfugiés venus de l'ancien empire ottoman, arméniens et assyriens, puis ironie de l’Histoire à la Famille Ottomane.


Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Passeport_Nansen

Des précisions sur les passeports temporaire ou définitif.

Il ne s’agit pas en fait du passeport donné aux membres de la famille impériale avant de quitter Istanbul en 1924. Plusieurs d’entre eux ont reçu le Passeport Nansen d’autres ont eu des passeports diplomatiques, alors que d’autres ont reçu la nationalité et le passeport de leur pays de résidence (c’était le cas au Liban) me disait Boussaid Ayoub. Effectivement, Prince FUAD avait un passeport diplomatique. (Je dois en avoir une copie). C’est son ami le Comte Raymond de Castellane[ii] qui l’a aidé ainsi que les autres membres de la famille impériale à avoir le passeport français.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Castellane

Voici l’inventeur du passeport : Fridtjof Nansen

Le passeport Nansen a été imaginé en 1921 et créé le 5 juillet 1922 à l’initiative de Fridtjof Nansen, premier Haut-commissaire pour les réfugiés de la Société des Nations, via l’Office international Nansen pour les réfugiés, à l’origine pour les réfugiés de la Russie soviétique fuyant la terreur rouge et/ou la famine soviétique de 1921-1922. Il est considéré comme le « premier instrument juridique utilisé dans le cadre de la protection internationale des réfugiés ».

Dans la dernière décennie de sa vie, Nansen se consacre essentiellement à la Société des Nations, après sa nomination en 1921 en tant que Haut-commissaire pour les réfugiés. En 1922, il reçoit le prix Nobel de la paix pour son travail au nom des victimes déplacées de la Première Guerre mondiale et des conflits liés. Parmi les initiatives qu'il introduit se trouve le « passeport Nansen » pour les apatrides, un certificat reconnu par plus de cinquante pays. Il travaille pour le compte des réfugiés jusqu'à sa mort soudaine en 1930, après que la Société eut établi l'Office international Nansen pour les réfugiés afin de s'assurer que ses travaux se poursuivent. Cet office reçoit le prix Nobel de la Paix en 1938. Nansen est honoré par de nombreuses nations et par de nombreux toponymes, en particulier dans les régions polaires.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fridtjof_Nansen 

Le prix Nobel de la paix 1922

Il est décerné à Nansen pour cette création et l'Office international Nansen pour les réfugiés le reçoit en 1938. 

Office général des réfugiés turcs

Cet office[iii], créé en 1932, a été agréé par le ministère des affaires étrangères. Dirigé par Mehmed Ali Bey, ancien ministre de l’Intérieur turc, il a cessé de fonctionner en 1939, année du décès de M. Ali Bey.

Pendant la seconde guerre :

Dans son livre la Princesse Neslisah (Neslişah: Cumhuriyet Devrinde Bir Osmanlı – 13 octobre 2011) précise que le Calif avait délivré des documents certifiant que le porteur de ce dernier était de la famille Ottomane des LAISSER PASSER (car les Allemands était en bon terme avec les Turcs). Voir la Page 201et 202 du livre de Princesse Neslişah.

« Lorsque la fille du calife Abdülmecid, Princesse Dürrüşehvar, a déménagé en Inde et son fils Ömer Faruk Efendi a déménagé avec sa famille en Egypte, il est allé seul à Nice, il s'installe à Paris dans les premières années de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la ville était sous occupation allemande. 

Pendant la Première Guerre mondiale, les Turcs s'étaient rangés du côté des Allemands, alors quand Paris était occupé, ils étaient très respectueux envers le chef des déchu dynastie dont le pays avait été autrefois leur allié. De temps en temps quand Abdülmecid Efendi ferait une demande pour quelque chose, ils essaieraient pour satisfaire ses exigences.

Et, le calife appellera les Allemands à intercéder en faveur de membres de sa famille : la famille ottomane exilée n'avait ni nationalité, ni passeports, et la plupart d'entre eux n'avaient pas d'argent pour vivre. Avec l'éclosion de la guerre, la vie était devenue encore plus difficile, surtout pour ceux qui vivaient dans les territoires occupés.

Abdülmecid Efendi a distribué une sorte de certificat aux membres de la famille qui l'a demandé, en prouvant son identité, dans laquelle il a également été a mentionné que « cette personne est un membre de la famille ottomane » et il était signé « Le sultan-calife AbdulMedjid II ».

Le calife a utilisé les titres de prince et de princesse pour tous les membres de la famille, sans distinction de statut, comme şehzade, sultan, Hanımsultan ou sultanzade, même pour les gendres.

Carte signée de la main du Calif.

Neslişah Osmanoğlu, la petite-fille du dernier Sultan Vahideddin et du dernier calife Abdülmecid Efendi, était la dernière princesse à être née avant l'effondrement de l'empire ottoman vieux de six siècles. Elle est née le 4 février 1921 et le livre de la dynastie dans lequel les membres de la famille Osmanoğlu étaient enregistrés était ponctué de son nom. Neslişah Osmanoğlu a vécu une vie pleine d'aventures, notamment à Nice dans sa jeunesse, puis en Egypte et elle a terminé sa vie en Turquie.

Alors qu'elle était la première dame d'un pays étrange, l’Egypte où elle est allée en tant qu'épouse, elle a été prise dans les vents de la révolution et du coup d'État, et elle a été traînée du sommet de sa gloire aux jours de danger devant les juges des tribunaux militaires.

Elle a été expulsée à l'âge de trois ans, elle n'a pu retourner dans sa patrie, à savoir la Turquie, qu'après l'âge de 40 ans.

Et quand, en 1952, son mari a été nommé régent du jeune roi d'Égypte, elle a pris sa place au sommet de la société égyptienne en tant que première dame du pays, jusqu'à l'abolition de la monarchie l'année suivante. L'exil a suivi une fois de plus, cette fois d'Egypte, après que le couple royal ait été accusé de trahison. Finalement, Princesse Neslishah a été autorisée à retourner dans sa ville natale, où elle est décédée à l'âge de 91 ans en 2012.

Basé sur des documents originaux et de nombreux entretiens personnels, ce récit de la vie extraordinaire d'une femme est aussi l'histoire de la fin de deux puissantes dynasties à trente ans d'intervalle. Le livre de Murat Bardakçı, qui traite de l'histoire de la vie de Neslişah Osmanoğlu d'après ses propres histoires et documents, et qui est la première biographie complète jamais écrite sur un membre d'une dynastie exilée, est l'histoire non seulement de Neslişah Osmanoğlu, mais aussi de l'aristocratie d'un empire effondré dans l'histoire.



Mon Grand-père avait certainement aussi ce genre de carte avec lui afin de lui éviter des problèmes avec la soldatesque Allemande à cette époque. Cette carte postale de 1943 semble démontrer que des relations apaisées se sont établies.  https://www.erolgiraudy.eu/search/label/Rashid Il résidait à cette époque à Nice. Puis, il s'est installé en Suisse en 1951, la famille Osman-Keller déménagea en Suisse. Rose avait trouvé une annonce de location d’un salon de coiffure à Filzbach, près du col de Kerenzerberg. Elle apprit à couper les cheveux dans le cadre d’un cours accéléré et se lança avec courage. Rose avait toujours eu beaucoup de volonté.
Après tout, elle avait autrefois suivi quelques cours à l’école des arts appliqués et avait un bon coup d’œil pour la décoration. Elle subvint alors aux besoins de la famille qui vivait désormais modestement dans un simple deux-pièces. 

Moi et mon Grand-père en Suisse.

Dans le même temps, les avocats de mon Grand-père Rachid mettaient tout en œuvre pour récupérer les millions de l’héritage du sultan. En vain. Ils parvinrent seulement à ce que la famille reçoive 24 000 francs de dédommagement pour l’expropriation de forêts et d’une mine de béton. Cela permit au moins de payer les frais d’avocat. À l’issue d’un grand procès portant sur l’héritage du Sultan, Rachid obtint la promesse d’une part de 100 millions de francs de son immense fortune, incluant des champs de pétrole, des terres et des mines. Mais en tant que prince ottoman renversé en exil, il n’en perçut pas un centime. 



La période devait être à la réconciliation, la preuve cette carte. Car, un protocole entre les deux branches avait éte signé le 1er juin 1938. SMJ le Calif et le Prince Osman Fuad.
 Des documents sont conservés par devers moi, ce sont ceux de mon Grand-père le Damad Rachid OSMAN. Voici un extrait : « J'ai eu la preuve, que le conseiller intime de S.M.I. le Calife avait touché des millions et titres a et une rente mensuelle de Jenks. Que les procès faits au Moyen Orient ne servaient qu'à appeller notre attention ailleurs et qu’ils ne duraient que pour noyer l’affaire. » Malheureusement les clans se sont divisés plutôt que de s’allier.

Selon les mémoires du Prince Ali Vasib Efendi, la Princesse Zekiye Sultan, son mari le Damad Nureddin Pacha, sa fille la Princesse Aliye Hanimsultan, son beau-fils Muhsin Yeghen et ses deux petits-fils Osman et Salih Yeghen vivaient dans une villa à Cimiez, à Nice. 

Couverture du livre sur les 
Memoirs of an Ottoman Prince.


SAI Le prince Ali Vâsib (connu en turc sous le nom de "Ali Vâsib Efendi" - ou, en utilisant son nom de famille turc, sous le nom de "Ali Vâsib Osmanoglu") est né au palais Çiragan, sur les rives du Bosphore à Istanbul, en 1903. 

Ses mémoires traitent avec la vie et l'époque de la famille impériale ottomane au cours des dernières années du sultanat ottoman, ainsi qu'avec sa vie pendant son exil forcé en Hongrie, en France et en Égypte. 

Pendant son séjour à Istanbul, il a été témoin de la Première Guerre mondiale, de l'abolition du sultanat en 1923 puis de celle du califat en 1924, date à laquelle il a été exilé avec le reste de la famille impériale. Il a finalement été autorisé à retourner dans son pays natal en 1974, après un demi-siècle d'exil. Ali Vâsib Efendi est le seul prince impérial ottoman à avoir écrit ses mémoires, et ils donnent un aperçu unique du peuple et de la politique de son époque. 

SAI Le prince Ali Vâsib, l'arrière-petit-fils du sultan Murad V, était à plusieurs reprises en présence des quatre derniers sultans ottomans ainsi que du dernier calife. Il connaissait personnellement les personnalités de l'époque - comme Enver Pacha. 

Il a été témoin d'événements clés de l'histoire ottomane des derniers jours de l'Empire. Il a vécu l'occupation d'Istanbul par les Alliés - la période la plus difficile de la cour ottomane - puis l'exil de la dynastie ottomane en 1924. 

De 1925 à 1935, il a vécu sur la Côte d'Azur, où de nombreux membres des familles royales européennes déchues s'étaient rassemblés. 

Plus tard, alors qu'il vivait en Égypte, il a vécu un deuxième traumatisme avec le renversement de la monarchie égyptienne. 


[i] Murat Bardakçı : Son Osmanlılar + Sürgündeki Hanedan 2 Kitap Set (merkezkitabevi.com)

https://www.merkezkitabevi.com/urun/son-osmanlilar-surgundeki-hanedan-2-kitap-set

[ii]  Comte Raymond de Castellane qui l’a aidé ainsi que les autres membres de la famille impériale à avoir le passeport français. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Castellane 

    Lignée de Salernes Branche ainée : barons d'Entrecasteaux et comtes de Grignan. La branche ainée des seigneurs de Salernes s'éteignit au début du XVIIIe siècle avec le marquis de Grignan, sans postérité de son mariage en 1704 avec Mademoiselle de Saint-Amand. Sa mère, la comtesse de Grignan, était Françoise de Sévigné (1646-1705), la principale destinataire des lettres de sa mère, Madame de Sévigné[7]. Branche de Castellane-Esparron et rameau de Castellane Saint-Julien : Georges de Castellane-Salernes est marié en 1435 à Marguerite de Trians ; ils ont 4 fils dont Raymond Geoffroy qui est l'auteur de la branche d'Esparron et du rameau de Saint-Julien. Louis Provence de Castellane-Esparron est autorisé par le Roi Juan-Carlos d'Espagne en 1993 à relever le titre espagnol de duc d'Almazan de Saint-Priest et de grand d'Espagne de 1ère classe, à lui transmis en ligne féminine.

[iii]   Office général des réfugiés turcs. Cet office, créé en 1932, a été agréé par le ministère des affaires étrangères. Dirigé par Mehmed Ali Bey, ancien ministre de l’Intérieur turc, il a cessé de fonctionner en 1939, année du décès de M. Ali Bey.

    OFII : Créé en 2009, l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration (OFII) est l'opérateur de l'Etat en charge de l'intégration des migrants durant les cinq premières années de leur séjour en France. L'OFII a en outre pour missions la gestion des procédures de l'immigration professionnelle et familiale, la gestion du dispositif national d'accueil des demandeurs d'asile, celle des aides au retour et à la réinsertion participant au développement solidaire, ainsi que la lutte contre le travail illégal.

    OFPRA : Créé en 1952, l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) est un établissement public placé sous le tutelle du ministère de l'intérieur depuis 2010. Il est en charge de trois missions principales : l'instruction des demandes d'asile et d'apatridie enregistrées sur le territoire français la protection juridique et administrative des réfugiés, des bénéficiaires de la protection subsidiaire et des apatrides l'émission d'avis sur les demandes d'asile déposées dans le cadre de l'asile à la frontière. https://www.ofpra.gouv.fr/glossaire?lettre=O

Sources :




Son Osmanlılar + Sürgündeki Hanedan 2 Kitap Set (merkezkitabevi.com)

LIENS :




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Erol GIRAUDY