mercredi 30 novembre 2022

Généalogies de la famille Ottomane

J’ai conservé des arbres certainement fait par Murat Bardakçı, dans des journaux turcs.

Je vais tenir à disposition un article en ligne sur ce sujet.

« Murat Bardakçı est celui qui s’est le plus illustré dans l’hagiographie des derniers Ottomans : Son Osmanlılar : Osmanlı Hanedanının Sürgün ve Miras Öyküsü, Istanbul, Pan Yayıncılık, 1991 (avec un şecere non exhaustif et des explications sur les difficultés de l’auteur à représenter un arbre d’un seul tenant, p. 211-219) ; Murat Bardakçı, Şahbaba, Istanbul, Gri, 1998 (avec un arbre généalogique de la descendance de Sultan Mehmed Vahideddin, p. 677). Il est désormais facile de se procurer des représentations généalogiques des sultans dans les éditions populaires : voir Abdülkadir Dedeoğlu, Album of the Ottomans, Istanbul, Osmanlı Publishing House, 1982, p. 6-10. » Olivier Bouquet.

Il est souvent venu à Nice visiter ma mère. 

Article de presse 1995. Extrait d'une longue série.

Courriel de la Hanedan. 1999.

Murat Bardakçı — Wikipédia (wikipedia.org)

La Généalogie (ARBRE) voici la branche AbdulMedjid :

C’est la mienne, je l’ai construite sur Geneanet. Mes premières recherches doivent dater de 1990.







Voici de la main de mon Grand-père un arbre généalogique :
C’est l’arbre généalogique de la famille du Damad  Rashid  Bey, et qui commence à partir de son 4ème arrière-grand-père Galip Bey.  Selon la note au-dessous, en turc ottoman, cette version est la plus correcte, alors que l’autre contient des fautes. Il y avait deux documents. Des Turcs m’ont traduit cette note.

1er ARBRE réalisé par mon grand-père.








J’ai bien connu à Paris Hayriye SEFOULINE, nous allions la voir ainsi que sa fille. 
Elle était charmante, elle adorait le chocolat et les soles, c’était une nourriture peu équilibrée, mais que lui dire ? C’était mon arrière-grand-mère. Sa fin de vie a été un peu compliquée, elle était en vacances en Grèce à Corfou avec sa fille Princesse Fevzier, elle est tombée malade et elle a dû être rapatriée en avion. Nous étions à Paris à cette époque, et nous avons mon épouse Martine et moi aidé ma Tante, pour ce rapatriement et aussi dans de nombreuses démarches. 


Le prince Rashid FENARIZADE de LARISSA.

Rashid Osman du nom de son épouse, il avait comme titre celui de Damad littéralement gendre, titre du gendre du chef de la famille impériale, s'il s’est marié pendant le règne de ce dernier (en turc moderne, Damat). C’était le fils du puissant prince Faik, lui-même souverain d’immenses terres en Albanie et en Grèce. Ce dernier était en outre ministre du sultanat turc et placé directement sous les ordres du sultan, avec qui il était parent (je n’ai pas pu complètement vérifier ce point). https://nobilitytitles.net/turkish-ottoman-nobility-royalty/ 


L’Etymologie de son titre de noblesse :

Larissa (en grec moderne : Λάρισα / Lárisa) est une ville grecque située au bord du fleuve Pénée. Elle est le chef-lieu du district régional de Larissa et la capitale de la périphérie de Thessalie, mais aussi celle du diocèse décentralisé de Thessalie-Grèce centrale. 

L’arbre Généalogique sur RODOVID :

RODOVID offre une possibilité de partager une application avec un document généalogique collectivement mis à jour (nous ne sommes pas à l’abri d’erreurs et il y en a, malheureusement, car il y a souvent des confusions avec les prénoms de certains membres). 
Les arbres généalogique ne cachent pas la forêt (cette petite phrase m’amuse).

C’est ce que l’on nomme une généalogie familiale : 

Elle a pour particularité de remonter dans le temps et de récolter des informations sur nos ancêtres, génération par génération. Le terme familial indique aussi que le noyau familial est étudié pour donner du contexte à nos recherches et mieux comprendre la vie de nos ancêtres. https://www.erolgiraudy.eu/2022/02/plusieurs-types-de-recherches.html?m=1 

An Illustrated Genealogy Between the Ottomans and the Safavids par Melis Taner.

Voici le lien pour télécharger ce livre sur notre généalogie : 

Genealogy of the Imperial Ottoman Family 2005 by Jamil ADRA et d'autres membres de la famille.
Publication date 2005
Usage Attribution-Noncommercial-No Derivative Works 3.0 Creative Commons License.
Topics ottoman, sultan, empire, turkey, turk, genealogy, hanedan, khan, prince, sehzade, sultanzade, beyzade, hanimsultan, hanim, dynasty,
Collection folkscanomy_politics; folkscanomy; additional_collections
Language English

Genealogy of the Imperial Ottoman Family 2005 by Jamil ADRA et d'autres membres de la famille.

Maquette de la première version 1999.


Conclusion Sur la généalogie Ottomane 


« Nous avions quitté les Ottomans piètres généalogistes. Nous les retrouvons à la fin du XXe siècle en adeptes chevronnés de la pratique. 
Ils prennent l’affaire très au sérieux. En 1995, ils ont créé une association à Paris. Ils publient les mémoires laissés par leurs parents, inventorient et classent les descendants (généralement par sultan) selon les statuts distingués plus haut. 
Ils connaissent la position de chacun sur l’arbre de la famille, avant même de se rencontrer, tous, et ce pour la première fois, en septembre 2006. 
Des journalistes écrivent des livres à leur sujet qui font parler d’eux. Le fait n’est paradoxal qu’au premier abord : la famille ottomane vit en exil, dispersée dans plusieurs pays, alliée à d’autres familles princières déchues ou régnantes ; mais l’État n’est plus là pour assurer la continuité de son statut ; elle est définitivement privée des moyens de se concevoir en dynastie politique ; c’est alors qu’elle s’affiche comme noblesse, comme une lignée dont tous les rameaux tirent un prestige semblable de l’ascendance ottomane, laquelle non seulement est ancienne, puisqu’elle remonte à Ertuğrul, donc à la seconde moitié du XIIIe siècle, mais reconnue comme ininterrompue : la continuité de l’État ottoman l’atteste. « Anoblissement de la mémoire » pour le coup, cette culture généalogique entretenue prend les formes d’une culture d’exil, d’une culture de diaspora même. 
C’est la marque d’une famille qui répond, dans un contexte de globalisation, aux craintes de la dispersion par la mobilisation mémorielle. » Olivier Bouquet.


"En Europe occidentale, l’arbre généalogique est un lieu bien connu de l’imaginaire familial. Les historiens en ont retracé les formes d’émergence entre la fin du Moyen Âge et le milieu du XVIe siècle ; les ethnologues ont analysé les points de passage entre le recours aux métaphores de l’arbre et l’étude scientifique de la parenté ; les sociologues ont décrypté l’effervescence de la recherche généalogique observée partout depuis les années 19704. 
En Turquie, la généalogie intéresse un public réduit ; les sociétés de spécialistes y sont rares, et nul ethnologue ou anthropologue n’a encore songé à situer la recherche des ancêtres entre science et passion. 
Les historiens ne s’en étonneront guère : dans l’Empire ottoman, l’intérêt pour la mémoire familiale était restreint et ciblé ; le diagramme généalogique était généralement le produit d’infrastructures juridiques et religieuses de la mémoire, avant d’être un appui symbolique d’un « sentiment de la famille » distinctif. 
Ce sentiment existait, c’est certain, marqué par une forme d’embourgeoisement de la sphère domestique ; mais ce qui le nourrissait hors des nécessités de la transmission matérielle, ne suffit sait pas à constituer un genre généalogique comme il en existait dans les monarchies et les empires voisins. 
Le changement eut lieu plus tard, après que la République fut instaurée en 1923."

Généalogies impériales en République : le cas de la Turquie | Cairn.info

Référence électronique

Olivier Bouquet, « Comment les grandes familles ottomanes ont découvert la généalogie », Cahiers de la Méditerranée [En ligne], 82 | 2011, mis en ligne le 15 décembre 2011. 
URL : http://journals.openedition.org/cdlm/5747 ; 
DOI : https://doi.org/10.4000/cdlm.5747

Sources et Livres :

Les Contes (Contes et légendes des peuples turcs : de Planhol Xavier, Nasreddine Hodja). La vérité ne rejoint jamais la fiction, elle la dépasse souvent. Les légendes sont tenaces et souvent fausses.

Les Blogs. :

https://ayseosmanoglu.com/

https://www.instagram.com/aysegulnevsultan/

https://twitter.com/AyseGulnev

https://www.facebook.com/ayseosmanogluauthor/

OUVRAGES sur la Famille et Conférences :

http://editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/les-ottomans/

Avec mon père le sultan Abdulhamid (harmattan.fr)

http://liseuse.harmattan.fr/2-7384-1043-X

https://www.editions-harmattan.fr/livre-avec_mon_pere_le_sultan_abdulhamid_de_son_palais_a_la_prison-9782738410436-5278.html

Conférences disponibles en Français gratuites :

https://www.college-de-france.fr/site/edhem-eldem/symposium-2021-10-01-15h00.htm

Amazon.fr : Murat Bardakci

https://www.amazon.fr/s?k=Murat+Bardakci&__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&crid=2GH42IZHDDVCL&sprefix=murat+bardakci%2Caps%2C71&ref=nb_sb_noss

Amazon.fr - Son Osmanlılar: Osmanlı Hanedanının Sürgün ve Miras Öyküsü - Murat Bardakçı :

https://www.amazon.fr/gp/product/6257231205/ref=ox_sc_act_title_2?smid=A3PR7RBXLED7PV&psc=1

 https://www.erolgiraudy.eu/2022/11/des-retrouvailles-familiales-fatma.html








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Erol GIRAUDY 
https://www.erolgiraudy.eu


samedi 19 novembre 2022

Le Général et la Princesse

 Le Général et la Princesse.

 

La Princesse à NICE.

Le Général en Turquie. 

Dans un groupe privé nous échangeons des informations sur l'histoire de la Famille Ottomane.

Le texte d’origine :

V. Murad'ın kızı Fehime Sultan'ın ülkeden sürgün edildikten sonra 1924'te bir Alman subayından Nice'te bir eve taşınmasını istediği yardım mektubu şu şekilde imzalanmıştır: Fehime sultane et Mahmlut Bey.

 / Kaynak: https://www.beyaztarih.com/ensiklopedi/fehime-sultan

TRADUCTION :

La lettre d’assistance que la fille de Murad V, Fehime Sultan, a demandé à un officier allemand de déménager une maison à Nice en 1924 après avoir été exilée du pays, signée : Fehime sultane et Mahmlut Bey.

Lettre de Fehimé Sultane adressée au Colonel le 1 juillet 1924.

Lettre de Felimé Sultane adressée au Colonel, Elle est à NICE 
Promenade de Anglais au 123 Villa Marie Christine.

Cette traduction n'est pas bonne/correcte, le colonel est français, je le connais, il est mort à NICE. A partir de là je vais écrire son histoire et la liaison avec notre Famille Ottomane, une longue relation, notamment avec cette belle Princesse et d'autres membres de la Famille. A suivre...

Pourquoi j’avance ceci ? 

La raison en est simple, si elle s'était adressée à un officier Allemand elle aurait écrit dans cette langue (car la plus part des membres parlaient plusieurs langues, ou tout simplement en turc). 

De plus en cherchant sur le net, je découvre des échanges entre un certain "Fuad" et ce colonel, dans cet échange épistolaire la signature du colonel est lisible. C’est le colonel SARROU un officier du renseignement français. Comme toutes ces personnes du renseignement militaire ses photos ne sont pas pléthores.

Cet officier du renseignement français, va devenir un peu plus tard Général. La lettre ci-dessous est adressée au Colonel SARROU, elle traite d'un sujet financier - 4 mai 1922.

LETTRE Datée 1922 ENVOYÉE D'EMIRGAN AU Général SARROU, 

signée DELI FUAD PACHA (1831 - 1935).  

Surprenante signature : Le Sénateur Maréchal FUAD.

Même signature 50 ans après ?

Emirgan est une banlieue verdoyante et bourgeoise d'Istanbul, en Turquie, sur la rive ouest du Bosphore, dans le quartier de Sarıyer, au nord du pont Fatih Sultan Mehmet (deuxième pont du Bosphore).


LETTRE SIGNEE DE FEHIME SULTAN, fille du sultan Murad V, 

au général Sarrou. 4 pages, daté du 12 janvier 1922.


Fehime Sultane est née le 2 juillet 1875 au palais de Dolmabahçe. 

Son père était le sultan Murad V, fils d' Abdulmejid I et Şevkefza Kadın , et sa mère était Meyliservet Kadın . Elle était le cinquième enfant et la deuxième fille née à son père et le seul enfant de sa mère. 

Sa naissance a été gardée secrète jusqu'à ce que son père devienne sultan, les princes ottomans étant alors interdits d'avoir des enfants.

Lors de l'exil de la famille impériale en mars 1924, Fehime et son mari se sont d'abord installés à Vienne, en Autriche, puis à Nice, en France. 

A Nice, Mahmud Behçet Bey a emprunté de l'argent à Fehime sous prétexte d'ouvrir une boutique. 

Il a commencé à vendre des glaces à la turque devant une épicerie de la rue de Congrès (c’est dans le bas de NICE près de la mer), mais il a fini par s'enfuir, la laissant dans la misère. 

Bien que plusieurs autres membres de sa famille aient vécu à Nice, notamment Abdülmejid II, ils ont refusé de l'aider. 

Il ne faut pas oublier que tous les membres de la Famille Ottomane étaient dans des situations identiques, malheureusement. 

Ce comportement était dû en partie parce qu'il y avait une discorde entre les descendants du sultan Abdülaziz sous le nom d'Abdülmecid II et ceux du sultan Abdülmejid I, en raison du décès suspect d'Abdülaziz. Ses descendants croyaient en réalité au meurtre organisé par la branche "Mejids" de la famille, et en partie parce qu'ils désapprouvaient les opinions politiques de Fehime, qu'ils croyaient être la cause de la chute du Sultanat et de leur exil (franchement c’était lui donner beaucoup de pouvoir de nuisance). 

Photo faite à NICE.

Fehime Sultan, qui avait l'habitude de vivre dans le faste (son surnom la Princesse Papillon), se retrouve ainsi sans le sou et sans protection à Nice. Mademoiselle Jean Schafer de Pologne, qu'elle avait connue auparavant, l'a aidé pendant un certain temps. La sultane tomba malade et dans une grande misère. Fehime Sultan est décédé le 15 septembre 1929 de la tuberculose. Elle avait 54 ans. 

Elle a pu endurer l'exil pendant 5 ans. Son corps a ensuite été transféré au cimetière de la mosquée Sultan Selim à Damas par son neveu Osman Fuad Efendi. Fehime Sultan n'a pas eu d'enfants. 

Mahmud Behçet Bey quant à lui, il a de nouveau demandé la citoyenneté en 1949, longtemps après la mort de Fehime Sultan, il est retourné dans son pays. Il a vécu jusque dans les années 1960.

Elle continue, la vieille femme : « Sa dernière nuit, tout le temps, il t’a appelé : Loti ! Loti ! Loti !… Donc, c’est à cause de toi qu’il est mort, à cause de toi ! » Pierre Loti - FANTÔME D’ORIENT - 1892.

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Mais, revenons à cette liaison épistolaire avec un officier du renseignement français. 

Le colonel Auguste Sarrou est né le 11 mai 1874 à Patras, en Grèce. Il appartient à une ancienne famille de fabricants [de l’Hérault]. 
Il était le neveu d’August Sarrou, le commandant de l’infanterie qui a participé aux batailles individuelles du Second Empire. 
Il a étudié au Lycée Saint-Benoît à Istanbul, entre dans l’armée à l’âge de 20 ans et sert dans les délégations de la gendarmerie ottomane en Macédoine, en Thrace et en Anatolie de 1904 à 1914. 
Il était fortement impliqué dans le Harb-i umumiye. 
Il a servi comme assistant du général Foulon en Turquie. Badehu a été l’adjoint de M. Franklin Bouillon pendant le conflit d’Ankara et a également participé aux négociations d’armistice de Mudanya. En 1921. 
Il est nommé attaché de l’ambassade de Français à Istanbul avec rang de gouverneur de district et devient amiral en 1925. 
Officier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec 2 palmes, Saint-Saveur, Mecidiye Merit [et al]. Il porte le titre d’Officier d’Académie. Il meurt à Nice en 1968. 


Des questions subsistent :

  • Pourquoi la Famille a échangé en français avec un officier qui parlait le turc couramment ? 
  • Il y avait une censure en Turquie à cette époque ? (Certainement) 
  • Des échanges entre cet officier du renseignement français et la Famille semblent avoir été nombreux pourquoi ? (1922-1924) 
  • Dans quel but ?   
  •  Beaucoup de membres de la famille ont essayer de mener des actions afin de revenir en turquie ? 

 Rapport du Chef de Bataillon Sarrou Sur la Possibilité d'Une Paix Séparée Avec la Turquie. 

Battalion Chief Auguste Sarrou, Head of Mission in Syria 1917-08-31.


Il faudrait lire les livres du Général SARROU et de l'Amiral Charles-Henri Dumesnil (Y compris celui de son épouse Vera) et prendre connaissance de leurs archives, afin de mieux comprendre leurs démarches. Mais cela fait beaucoup d'officiers français autour de notre Famille...

Laissons planer ce mystère et les plus folles hypothèses s'exprimer dans nos rêves et spéculations. Peut-être un historien ou un romancier ira un jour explorer ce sujet, pour l'instant n'allons pas plus loin.  

C'est plus sage.

"Mais qui se soucie aujourd’hui de ces grands principes ? Fehimé veut avant tout s’amuser, et elle le fait avec une frénésie exacerbée par le sentiment d’avoir perdu en captivité ses plus belles années. Elle est si gaie, si légère qu’on l’appelle « la sultane Papillon », ces papillons dont elle a fait son symbole et dont elle orne toutes ses robes. C’est une artiste. Pianiste accomplie, il lui arrive même de composer. Mais il n’y a rien qu’elle déteste tant que le sérieux et les responsabilités." 

Extrait du livre de Kenizé MOURAD - De la part de la Princesse Morte. 

 

Le Général.

Il Participa à la mission internationale de réorganisation de la gendarmerie ottomane de 1904 à 1914, et fut attaché militaire à l'ambassade de France à Ankara après 1922.


Les archives du Général avec ses nombreux secrets.



Sarrou, Auguste, officier du renseignement français (1874-1968). 

Les archives d'Auguste SARROU.


Principalement Proche et Moyen-Orient, principalement 1917-1923, avec du matériel supplémentaire antérieur et beaucoup plus tardif.

Divers formats (folio, 4to, 8vo). Un total de 460 pages dactylographiées et 177 pages manuscrites (dont 9 ne comportent que 2 lignes) en 26 fascicules, réunis en 11 portfolios. Avec quelques coupures de journaux ainsi qu'une photographie de Sainte-Sophie et de la porte du palais de Dolmabahçe, montées sur carton comme cartes postales.

Une archive très importante et étendue des papiers personnels secrets du général Auguste Sarrou, chef espion français au Levant et en Turquie pendant la période critique entre 1917 et 1923, lorsque le Proche et le Moyen-Orient ont été complètement réorganisés après la disparition de l'Empire ottoman. Empire. 
Il présente de nombreux rapports d'espionnage "top secret", de la correspondance et des dossiers d'analyse politique, fournissant des informations stellaires sur le rôle central de la France dans le façonnement du destin de la Syrie, du Liban et de la Turquie, œuvrant pour contrer les forces déchaînées par Lawrence d'Arabie lors de la révolte arabe.

Les archives actuelles se composent de dizaines de rapports de renseignement classifiés, de plans directeurs politiques et de notes de terrain. La plupart des documents sont des tapuscrits ou des copies conformes de tapuscrits (beaucoup écrits par Sarrou), destinés à être distribués uniquement aux plus hauts responsables militaires et politiques français. 

Les documents couvrent toute la carrière de Sarrou, datant de 1908 aux années 1960, bien que la majeure partie des documents concerne la période critique de 1917 à 1923. Il comprend une copie dactylographiée de l'autobiographie de Sarrou, écrite à la fin de ses 60 ans de carrière.
Dans l'espionnage et la diplomatie en Turquie, dans les Balkans et au Moyen-Orient ; une série d'articles relatifs au temps où Sarrou a servi comme gendarme en Macédoine dans la décennie précédant la Première Guerre mondiale, lorsqu'il s'est notamment lié d'amitié avec de nombreux dirigeants de «jeunes turcs»; et une autre série d'articles décrivent sa "Mission d'Orient" secrète, une grande opération pour soutenir les ambitions françaises en Syrie, au Liban et en Anatolie. 

En outre, une série de rapports analytiques très importants et secrets rédigés par Sarrou fournissent un "plan de match" sur la manière dont la France devait gouverner la Syrie et le Liban (ce qui est important, le Quai d'Orsay a largement suivi les conseils de Sarrou au fur et à mesure que les choses se déroulaient). 

Il convient de noter l'évaluation brutalement peu flatteuse de Sarrou à l'égard de l'émir Fayçal, l'ancien camarade de Lawrence d'Arabie. 
De plus, il y a un rapport manuscrit intrigant d'une rencontre entre des intellectuels arabes et Djemal Pacha, le ministre ottoman de la guerre, la veille de la chute de Damas, ainsi qu'une série de rapports fascinants concernant l'attentat de 1921 contre le général Henri Gouraud, haut-commissaire français pour la Syrie et le Liban. 

Une autre série de 25 rapports de renseignement "secrets" dactylographiés compilés par le Service des informations de la Marine dans le Levant (SIL) à Port-Saïd en 1918 et 1919 contient des renseignements de terrain bruts fascinants sur les éléments anti-français à travers le Moyen-Orient, ainsi que les efforts des moyens français pour contrer ces forces par le contre-espionnage et la propagande. 

Une collection diversifiée de documents de recherche dactylographiés et manuscrits, ainsi que de la correspondance provenant d'actifs clés, réunis par Sarrou de 1919 à 1922, est complétée par une série de rapports dactylographiés très perspicaces, rédigés par Sarrou pour conseiller le gouvernement français sur la situation en Turquie. de 1921 à 1931, couvrant la montée de la nouvelle république d'Atatürk et les efforts français pour gagner de l'influence à Ankara. Enfin, il y a une collection de lettres.

De nombreux éléments des archives actuelles sont probablement des survivants uniques, tandis que quelques exemples de certains des tapuscrits peuvent exister dans diverses archives officielles françaises. Une liste détaillée est disponible sur demande.

Code de stock : BN#49674 : Sarrou, Auguste Les archives d'Auguste Sarrou. - Antiquités INLIBRIS ... - Antiquités INLIBRIS Gilhofer Nfg.

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Histoire de Fehime Sultane

https://en.wikipedia.org/wiki/Fehime_Sultan

https://www.hurriyet.com.tr/gundem/ortakoy-tarihten-temizlendi-sultanlarin-kemikleri-sizliyor-87387

Mütâreke (1918-1922) zamanında, İstanbul’da bulunan ecnebi diplomat ve gazeteci eşleri, sık sık sultanın konağındaki davetlere iştirak eder; hatta sultan bundan dolayı töhmet altında kalırdı. Amiral Dumesnil’in zevcesi Vera Dumesnil hatıralarında buna geniş yer vermektedir. Halbuki Fehime Sultan, bunlardan elde ettiği istihbaratı, alâkadar Osmanlı makamlarına ve akrabası olan subaylar vasıtasıyla Ankara’daki Kuva-ı Milliye hükümetine haber veriyordu. Ancak bu vatanseverliğinin cezasını çok acı çekti.  -  Pendant l'armistice (1918-1922), les épouses des diplomates et journalistes étrangers à Istanbul assistaient souvent aux invitations dans l'hôtel particulier du sultan ; même le sultan serait impliqué pour cela. Véra Dumesnil, l'épouse de l'amiral Dumesnil, y fait une large place dans ses mémoires. Cependant, Fehime Sultan informait les autorités ottomanes et le gouvernement Kuva-ı Milliye à Ankara par l'intermédiaire de ses proches, des renseignements qu'il avait obtenus d'eux. Mais il a subi la sanction pour son patriotisme.

(ATTENTION : Il faudrait chercher un peu plus pour avoir des informations sur ces informations - Ceci afin de recouper les sources).

 

Voir aussi le site de Ayşe Osmanoğlu.

The Gilded Cage on the Bosphorus - Ayşe Osmanoğlu (ayseosmanoglu.com)

https://ayseosmanoglu.com/book/the-gilded-cage-on-the-bosphorus/

Ayşe Gülnev Osmanoğlu is a member of the Imperial Ottoman family, being descended from Sultan Murad V through her grandfather and from Sultan Mehmed V (Mehmed Reşad) through her grandmother. After reading History and Politics at the University of Exeter, she then obtained an M.A. in Turkish Studies at SOAS, University of London, specialising in Ottoman History. She lives in the UK with her husband and five children.

Source 

63. Müzayede Efemera ve Fotoğraf | İstanbul Müzayede (istanbulmuzayede.com)

https://www.istanbulmuzayede.com/muzayede/6762/63-muzayede-efemera-ve-fotograf/sayfa/2


Turquisme: L'officier français Auguste Sarrou : un témoin de premier plan de la révolution jeune-turque

https://turquisme.blogspot.com/2021/01/lofficier-francais-auguste-sarrou-un.html

https://inlibris.com/item/bn49674/ 

https://data.bnf.fr/fr/14531079/auguste_sarrou/


Sarrou, Auguste Les archives d'Auguste Sarrou. - Antiquités INLIBRIS ... - Antiquités INLIBRIS Gilhofer Nfg.

https://inlibris.com/item/bn49674/


Le lieutenant-colonel Sarrou : "Les chrétiens de Cilicie, Arméniens et Grecs, (...) - Turquie News (turquie-news.com)

https://www.turquie-news.com/le-lieutenant-colonel-sarrou-les-chretiens-de

 Lieutenant-colonel Auguste Sarrou, « Impressions d’Anatolie », Revue économique française, XLIV2, mars-avril 1922, p. 95. Also see Bulletin spécial de renseignements du 2 décembre 1921, CADN, 1SL/1V/163. https://archives.saltresearch.org/handle/123456789/1511


Hellénologie: L'officier Auguste Sarrou et les Grecs (hellenologie.blogspot.com)

https://hellenologie.blogspot.com/2021/05/lofficier-auguste-sarrou-et-les-grecs.html

 Lieutenant-colonel Auguste Sarrou, « Impressions d’Anatolie… », p. 90. Also see « La paix en Orient — Entretien avec M. Lenail sur l’accord franco-turc conclu à Angora », Excelsior, 28 novembre 1921, p. 2.

 Auguste Sarrou, « Impressions d’Anatolie », Revue économique française, XLIV-2, mars-avril 1922, pp. 87-96.

Le Capitaine Sarrou…, pp. 99-100. Also see Cemal Paşa, Memories of a Turkish Statesman. 1913- 1919, New York: George H. Doran C°, 1922, p. 102.


Salt Araştırma: Program of the [French] Intelligence Service in Port-Said (saltresearch.org)

https://archives.saltresearch.org/handle/123456789/32521


sar1.pdf (antiquariat-pahor.de)

http://antiquariat-pahor.de/sar1.pdf

Cours, séminaires, colloques | Edhem Eldem - Histoire turque et ottomane | Collège de France (college-de-france.fr)

https://www.college-de-france.fr/chaire/edhem-eldem-histoire-turque-et-ottomane-chaire-internationale/events


Gorgias Press. Le Capitaine Sarrou un officier français au service de l’empire ottoman

https://www.gorgiaspress.com/le-capitaine-sarrou-un-officier-francais-au-service-de-lempire-ottoman


 Charles-Henri Dumesnil : 
Contre-amiral (mars 1919), chef de la délégation française à la Commission navale de contrôle à Berlin (1920), il est le commandant de la division légère en escadre de Méditerranée orientale et prend part à l'évacuation de la Crimée. Il réorganise aussi les services de la marine à Constantinople où il se signale encore en sauvant la colonie française de Smyrne pendant l'incendie de la nuit du 13-14 septembre 1922, durant la guerre gréco-turque.


Le Bosphore Tant Aime - Dumesnil Vera.

 https://bibliotheques-numeriques.defense.gouv.fr/mediatheque-en/document/a3f1ef1f-57ac-4bc0-987f-c6ce301aae06


Kuva-yi_Milliye

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Kuva-yi_Milliye

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Kuva-yi_Inzibatiye

TİTRE Programme du service de renseignement [français] à Port-Saïd

AUTEUR/PRODUCTEUR Chef de bataillon Auguste Sarrou, chef de mission en Syrie

DÉFİNİTİON

Le document porte sur une description détaillée des missions et de la structure du Service de Renseignements de la Division Navale en Syrie [Service de Renseignements (SR)] à mettre en place à Port-Saïd.

Rapport AFMSRDOC001005 joint

DATE DE SORTİE 1917-04-20

LANGUE Français

PORTÉE Thessalonique

EMPLACEMENT PHYSİQUE Recherche SALT

https://archives.saltresearch.org/handle/123456789/32521




Les Archives :


Ce que disait un officier du renseignement Français sur la Turquie en 1923 (Probablement la première moitié de 1923).

Rapport du lieutenant-colonel Auguste Sarrou sur la situation en Turquie.   Auguste Sarrou (1874-1968), fils d’un marchand français au Collège Saint Benoît d’Istanbul et de la mission internationale œuvrant à la structuration de l’Organisation de la gendarmerie ottomane et sous Bab-i li dans les années suivantes, fait partie de la délégation de Franklin Bouillon venu pour les accords d’Ankara en 1921 et prend sa retraite de l’attaché militaire de l’ambassade de France en République de Turquie. Les archives comprennent les rapports et les cartes militaires qu’il a préparés alors qu’il était en Syrie pendant la Première Guerre mondiale et les traductions françaises des coupures de journaux turcs qu’il a rassemblées alors qu’il était responsable de l’ambassade d’Ankara.




Erol GIRAUDY OSMAN




mardi 15 novembre 2022

Les deux sœurs et les poèmes d'Émiré.

Les deux sœurs et les poèmes d'Émiré. 

Je voulais faire un article sur les deux sœurs, car elles ont vécu cet exil, sans jamais vraiment en parler, certainement un peu par pudeur, de plus elle ne se plaignaient pas, assez rapidement elles s'étaient intégrées dans cette vie occidentale. Elles ne craignaient pas l'inconnu car elles étaient ensemble en exil.
Bien sûr, elles sont allées à l'école en France, ma mère était à l'Institut Marie-Clotilde à NICE. 

Méliké à L’Institut Marie Clotilde

Cela devait être étrange au commencement pour elle-même et ses amies à ses débuts, être dans une école catholique en 1932.  Elle y avait rencontré de nombreuses jeunes filles, qui sont restées ses amis jusqu'à la fin de sa vie à NICE. En fait, je pense qu’elle s'est bien entendu rapidement avec les autres élèves. 


Des documents de Méliké de l'institut Marie Clotilde 1932.

Car il faut savoir que la Congrégation de Sainte-Clotilde est un Ordre de droit pontifical (Approbation pontificale 1821) par Pie VII cet Institut religieux apostolique est de Spiritualité Ignacienne[i] dédié à l’Education féminine. Mais revenons à L’Institut Marie-Clotilde à NICE. Un jour de septembre 1820, lors du pèlerinage du Calvaire au Mont Valérien, elle fait la rencontre providentielle du Père Rauzan. Le 16 août 1821, elle fonde, avec son aide, l'institut Sainte Clotilde, et le même jour, elle prononce ses vœux de religieuse et prend le nom de Mère Marie-Thérèse de Sainte Clotilde.

Les sœurs Sainte Clotilde ont ouvert en 1928 au 42 boulevard de la madeleine "l'institut Marie Clotilde", établissement d'enseignement secondaire avec internat. Les sœurs de Sainte Clotilde veillent encore aujourd'hui à ce que l'esprit de la fondation demeure vivant. En 1979, le lycée et collège ont été fermés et les bâtiments ont reçus une nouvelle destination, la crèche Marie Clotilde qui ouvre ses portes en juin 1982. En octobre 2010, ouverture de la micro-crèche « Les Pitchouns de Vittone». La crèche Marie-Clotilde et la micro-crèche Les Pitchouns de Vittone sont des établissements d'accueil de la petite enfance rattachés à l'Association Marie Clotilde qui est une Association à but non lucratif de la loi 1901.

Les deux sœurs se voyaient souvent à NICE.

Ensuite le soir elles se téléphonaient, c'est certain qu'elles devaient se soutenir et se comprendre parfaitement. 

Méliké m'avait parlé de l'exil et du fait de devenir apatride, je ne percevais pas bien la gravité de cette terrible situation quand j'étais enfant. 

Il faut bien qu’il se soit joué là-bas un acte inoubliable de cette féerie noire qui a été ma vie, pour que je m’inquiète ainsi de la pensée d’y retourner ; pour que tout ce qui en vient, un mot tartare qui me repasse en tête, une arme d’Orient, une étoffe turque, un parfum, aussitôt me plonge dans une rêverie d’exilé où réapparaît Stamboul ! Pierre LOTI (Fantôme d'Orient).

Il existe un petit livret avec des poèmes de ma Tante. Je vais vous le présenter, c'est la première à être née en France. Voici des photos qui le compose, c'est Jean-Marc CHAUVEL mon cousin qui l'avait conçu.
 Voici le petit livret avec des poèmes de ma Tante Emiré.


Ma mère faisait de beaux dessins (je crois qu'elle avait un certain tallent) mais ceux-ci se sont perdu dans nos déménagements et inondations. Sauf un qui figure dans un petit album, elle y avait déposé des photos sans les coller, elles étaient libres de choisir leurs emplacements. Pour finir je l'ai terminé, le voici, les photos y sont enfin fixées.




Mais avant tout je vais vous présenter notre grand-mère.

Elle devait d'ores et déjà être souffrante (elle est morte très jeune nous ne l'avons pas connu). Elle jouait de la musique. Kadriye Sultane notre grand-mère était une descendante du sultan Abdülmecid. Elle est née à Istanbul en 1895.

La photo n'est pas excellente. Je pense que notre grand-mère est
dans ce groupe de musiciennes, mais je n'en suis pas certain. 
C'est la Valide Pacha la Princesse Emine Ilhamy qui le dirige.

La Princesse Emine Ilhamy.

Arife Kadriye Sultane 


Arife Kadriye Sultane est né le 24 mars 1895 au palais Yıldız. [1] Le palais de Yıldız (Yıldız Sarayı, en turc, littéralement le palais (saray) de l'étoile (yıldız)) est un ensemble de constructions d'époque ottomane, notamment des pavillons et autres villas, situé à Istanbul en Turquie. Construits au xixe siècle et au début du xxe siècle, ces bâtiments servent de résidence au sultan et à sa cour à la fin du xixe siècle.



Les palais Yıldız.

Son père était Şehzade Ibrahim Tevfik , fils de Şehzade Mehmed Burhaneddin et Mestinaz Hanım, et petit-fils du sultan ottoman Abdülmejid I, [2] et sa mère était Fevziye Hanım, une Abkhaze. Elle était l'aînée des enfants de son père et le seul enfant de sa mère. Sa mère est morte quand elle avait trois ans. 

Arife a épousé Fenarizade Mehmed Raşid [3] le 13 décembre 1914 au palais Nişantaşı. Le 6 février 1923, elle a donné naissance à Melike Hanımsultan à Istanbul, qui a été suivi par Emiré Hanımsultan est née le 7 décembre 1927 à Nice en France.

Lors de l'exil de la famille impériale en 1924, Arife Kadriye Sultane était malade et a donc été autorisée à rester dans la capitale jusqu'à ce qu'elle se rétablisse. Hatice Sultan, la fille du sultan Murad V partageait également avec elle le manoir, qui servait d'école primaire. Suite à son rétablissement, elle avec son mari et ses filles ont été exilées en Autriche, puis à Nice, en France. Arife était une pianiste, et pendant l'exil, elle avait l'habitude de jouer du piano pour oublier les problèmes financiers de la famille.  [4] Elle a également composé diverses partitions pour le piano. 

 "Le siècle est une époque où l'Empire ottoman a subi des changements majeurs dans les domaines administratif et social. Outre le changement structurel de l'État, de nombreux changements sont observés dans le domaine social. L'un de ces changements sociaux est la transformation musicale. Avec l'acceptation de la musique occidentale dans les terres ottomanes, le piano, l'instrument le plus important de cette musique, s'est répandu à la fois dans le palais ottoman et parmi les citoyens".

A Nice, il y mène une vie extrêmement troublée jusqu'en 1935, date à laquelle elle meurt de la tuberculose.

Arife Kadriye Sultane.

Arife a épousé Fenarizade Mehmed Raşid le 13 décembre 1914 au palais Nişantaşı. Le prince Rachid assuma ensuite la fonction de délégué de l’Empire ottoman et fréquenta les plus grandes dirigeantes d’Europe centrales. Il négocia tant avec le général allemand Paul von Hindenburg qu’avec le dictateur italien Benito Mussolini. Puis survint la révolution turque en octobre 1923, et Kemal Atatürk prit le pouvoir par un putsch. Le sultan perdit son statut et dut s’exiler, et pour Rachid Osman aussi, une toute nouvelle vie commença. En 1924, il s’exila avec sa femme et sa fille à Nice, où naquit sa deuxième fille.
"Ce prince turc n’était autre que Rachid Osman, fils du puissant prince Faik, lui-même souverain d’immenses terres en Albanie et en Grèce. Ce dernier était en outre ministre du sultanat turc et placé directement sous les ordres du sultan, avec qui il était parent. Le fils de Faik, le prince Rachid, n’avait alors aucun lien avec la Suisse ni avec le col de Kerenzerberg, puisqu’il étudiait les sciences politiques à la Sorbonne à Paris. Durant la première Guerre mondiale, le sultan fit appel à l’ambitieux Rachid, alors âgé de 26 ans, pour des missions politiques. Dans un premier temps, le jeune politologue fut conseiller juridique auprès du ministère turc des Affaires étrangères, bien qu’il ne fût pas juriste. Ensuite, il occupa la fonction de ministre plénipotentiaire dans la partie ottomane de la Grèce, marchant ainsi sur les traces de son père." 

Le 6 février 1923, elle a donné naissance à Melike Hanımsultan à Istanbul, qui a été suivi par Emiré Hanımsultan né le 7 décembre 1927 à Nice, France. 

Voici leurs deux filles.

Le travail de Méliké chez une Ophtalmologiste pendant la guerre.

Cela devait être un épisode peut ordinaire. Je n’ai plus en mémoire son nom (je crois que c'était la Doctoresse Jaquet). Emiré devait être infirmière.


Méliké et Emiré en 1935 à NICE.

Je n’ai pas beaucoup d’information sur cette période de leurs vies. Elles étaient à Nice, la photo ci-dessus a été prise à la villa Danièle devant l’Hôtel (du nom de ma cousine). Je me souviens que Méliké racontait une histoire sur son père arrêter par la police (allemande ?). Elle est allée au commissariat et comment, par quel miracle elle a pu le sortir sous le regard des employés et d’un officier allemand. Ensuite, elle aurait croisé cet officier à Nice (habillé en officier anglais, il semble qu’il ait été infiltré au sein des forces de l’axe Nazie) et il lui aurait fait un petit signe de la main. https://sway.office.com/ri7ynHq3euSVu369?ref=Link


Notre grand-père Rashid et Rose
avec ses deux filles.

Rose était notre grand-mère de cœur, nous n'avions jamais connu notre grand-mère la princesse Arife Kadriye Sultane. Nous allions la voir en Suisse en août, ou il y vivait avec mon grand-père depuis 1951. Voir cet article :  https://www.erolgiraudy.eu/2021/10/art2.html

Les deux sœurs et le Prince Djem.

Les deux sœurs et leur chien.

Emiré et Méliké avec leur mère.

Princesse Emiré ma Tante :

Fille de la Princesse ARIFE Kadriyé et du Damad Mehmet Rachid Osman, Emiré Osman est née le 7 décembre 1927, en exil à Nice.

Arrière-petite-fille du Sultan Abdulmecid I, elle a droit également au titre de Princesse qu'elle portera sous le nom de Emiré Rachid Osman de Larisse, et est membre de la famille Impériale Ottomane de Turquie.

Après une enfance relativement heureuse, malgré le manque certain de moyens, dû en partie à l'exil de ses parents après la révolution Kémaliste, la jeune Emiré va déménager à plusieurs reprises en fonction des rentrées d'argent. Elle va ainsi se forger un caractère de tolérance et de sollicitude envers les plus démunis. Ce qui expliquera plus tard son goût pour aider les autres.

Loin des lumières des palais et de la splendeur passée, que certains membres de la famille impériale ont essayé d'entretenir par des réunions mondaines, la Princesse Emiré se tournera très tôt vers le travail.

Pour arrondir les fins de mois, elle fera plusieurs emplois, avant de créer, grâce à son diplôme de " jardinière d'enfants sa propre structure : "Le cours Osman".

Marquée par ses années de galère, dotée d'une énergie hors du commun et ne supportant pas l'injustice, Emiré toujours à l'écoute des plus démunis, va, durant dix ans, s'occuper d'un enfant, dont les parents ne peuvent assurer l'éducation.

Cette période, riche de bonheur et de rires la marquera jusqu'à la fin de sa vie et cet enfant au regard enjôleur deviendra plus tard le parrain d'un de ses fils.

Toujours portée par un sentiment de générosité, Emiré s'engage en 1954 dans le secourisme, où elle rencontre son futur époux. Leur relation donnera plus tard les plus grandes preuves d'amours avec la naissance de trois enfants.

Malade depuis l’âge de trente-six ans, atteinte d'une maladie cardiaque, Emiré va continuer à se battre et donner d'elle une image de combattante, ne se plaignant jamais de son sort, et s'impliquer plus que jamais au côté des personnes nécessiteuses.

Sa vie faite d'amour avec un grand A, envers sa famille ses amis et ses connaissances au gré de ses pérégrinations, s'arrête le 22 mai 2004, laissant derrière elle un vide difficile à combler, avec un cœur immense qui voulait contenir plus que le bonheur du Monde.

Les poèmes de jeunesse que vous allez découvrir, permettent de mieux cerner le caractère d'Emiré Osman, qui va des rires aux larmes, de la peur au bonheur, du passé au futur, de l'ombre à la lumière, du désespoir à l'espoir.

L'un des premier poème d'Emiré 1949.

Le chant de mon cœur

Le chant de mon âme
S’élève vers toi
Le chant de mon cœur
S’envole vers toi
Car tu es ma mie
Ma fleur chérie
Celle que j’adore
Dans toute sa splendeur
Ravive ta flamme
Qui brille au fond de tes yeux
Tel un astre Divin
Dans un ciel étoilé
Au rayon d’un clair de lune diaphane
Par une belle nuit d’été.

Emiré
      Rachid
          Osman
                     de Larisse
19 août 1949.

Hymne à l’écolier

Sitôt la cage ouverte
L’oiseau s’envole ivre de liberté ;
Dans un ciel radieux il monte,
Toujours plus haut, ne voulant rien céder
A sa délivrance si chèrement acquise ;
Par de touchants espoirs,
Et des appels souvent sans réponse.

L’écolier, de sa classe
Fuit la discipline
Et, dans un ardent besoin de s’ébattre,
S’écrie, fier de sa jeunesse et sa vigueur ;
A nous les vastes horizons ;
La joie de vivre dans la "Liberté "

Emiré
23 mai 1950.



Un autre poème de la Marquise de l’Enfernat.
1918 – Montreux – Suisse.

A son Altesse Impériale
La Princesse Kadrié Rachid Osman

Princesse aux grands yeux de velours
Au clair sourire, au doux visage
Pour que vous passiez tant de jours
Auprès de nous, sur ce rivage,

Pour que vous quittiez la magie
De l’Orient mystérieux
Il a fallu que la folie
L’orgueil humain, lassent les Dieux.

Vous étiez encore une enfant
Lorsque la guerre meurtrière
D’un feu sinistre et triomphant
Incendia l’Europe entière.

Mais loin des cris et de la mort,
Une prévoyante tendresse,
Vous emporta, mignonne Altesse,
Dans les plis de vos voiles d’or.

C’est pourquoi malgré la fureur
Du combat cruel et sans trêve,
Vous n’avez, toute à votre rêve,
Rien perdu du temps du bonheur.

Aujourd’hui, l’ouragan s’apaise
Et l’attrait de vos pays bleus,
Avant que l’exil ne vous pèse
Sur vous, Altesse, impérieux

Et vous, vous fuyez légère
Vers la beauté, vers le soleil,
Vers la joie et vers la lumière,
De votre peuple à son réveil.

Vous viviez heureuse, adorée
Dans l’Impérial splendeur
Admirant le paysage doré
Sous l’éclat d’un ciel enchanteur.

Ne nous oubliez pas trop vite
Vous qui avez su nous charmer
Car nous avons franchi le rite
Nous avons osé vous aimer !

Votre étoile est pure et sereine
A l’horizon de ce beau pays
Adieu Altesse, laissez-nous votre peine,
Mais gardez-nous un souvenir.


La Marquise de l’Enfernat (Lenfernat ou l'Anfernat).
1918 – Montreux – Suisse.

(L’original a été vendu aux enchères à Paris à la salle Drouot en 1938).

Copie ancienne manuscrite de la Lettre.


Copie ancienne manuscrite de la Lettre.


L'écriture manuscrite ressemble à celle de notre grand-père Rashid.
(L’original a été vendu aux enchères à Paris à la salle Drouot en 1938).





Ils étaient en exil et devaient avoir un grand besoin d'argent à cette époque. 



Cet arbre contient : 1522 familles avec 5252 personnes dans 628 lignées, 2525 de ces personnes sont des parents de sang ; 674 familles avec 586 personnes sont cachées.

La partie de la Famille actuelle issue des deux sœurs.

Arbre Arife Kadriye et Rashid.

L’hirondelle

Sur la tourelle d’un vieux château ;
D’où l’on aperçoit de vastes prairies
Formant un splendide domaine ;
Une hirondelle avait bâti son nid,
Et d’un œil attendri regardait sa couvée,
Qui bientôt apprendra la joie de vivre,
Dans un monde sans limite,
Avec pour seul soucis,
La becquetée de chaque jour,
Mais aussi l’espoir de voler
Toujours plus haut.

Emiré
13 septembre 1949.


D'autres poèmes sont publiés ICI : 



Ceux qui connaissent Kadriye Sultan disent que sa mort n'a pas été causée par la tuberculose qu'elle a attrapée en France, mais par le désir de sa patrie et l'inquiétude de ne plus pouvoir revoir Istanbul.

"Parfois, il disait qu'il était Européen, parfois Ottoman. Il y avait toujours un conflit en lui », a-t-elle déclaré dimanche à Zaman. Kayıhan Osmanoğlu, le petit-fils du sultan Abdülhamid II, est le premier şehzade (prince) ottoman à être né en Turquie après l'exil. 


Ma Mère était l’une des plus anciennes Princesses Ottomans qui a quitté L’Empire en 1923, de ce fait elle avait connu beaucoup de Prince et Princesse. Le téléphone sonnait souvent chez nous, les cousines parlaient avec elle. Lentement elle est devenue le point de rencontre et de partage des informations avec une grande partie de la famille. J'entendais des noms, sans pouvoir mettre un visage dessus. Maintenant avec mes recherches et mes nombreux contacts, j'ai enfin des photos et des histoires sur ces noms Ottomans.

Les deux sœurs (maintenant elles sont à nouveau ensemble et elles ont du temps 
pour partager des secrets éternels dans la sérénité ainsi retrouvée).

Mes vacances

J’ai trouvé pour mes vacances
Un tout petit coin charmant
Où je vais me promenant
Parmi les bergères
Qui gardent les chèvres
Tout près d’un ruisselet chantant
Et le doux murmure des oiseaux
Et la vie est vraiment belle
A qui sait la parcourir
En cherchant toujours le bonheur
Qui n’est jamais bien loin de nous.

Emiré
25 janvier 1951.



[i] IGNATIENNE :  La spiritualité ignatienne ou ignacienne est une perception et conception chrétienne de la personne - corps et esprit - dans sa relation avec Dieu et avec le monde ambiant telle qu’inspirée par la vie et l’expérience mystique d'Ignace de Loyola. Fortement christocentrique, la spiritualité ignatienne ne conçoit pas une relation avec Dieu qui n’inclut pas un engagement au service de la communauté humaine, particulièrement dans l’Église catholique. Dans l’action au service du monde est perçue la présence même de Dieu : In actione contemplativus.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Spiritualit%C3%A9_ignatienne

Source : http://marieclotilde.fr/


Erol GIRAUDY : Exilé

Méliké


Arife Kadriye Sultane


Mes autres articles sur ce sujet :





MEDFUN EST UN OTTOMAN DÉFAVORISÉ EN SUISSE. - Développement personnel des jeunes.
https://gencgelisim.com/kategoriler/haberler/5752-isvicrede-medfun-mahzun-bir-osmanli.html


Academic Journal of History and Idea » Submission » XIX. Yüzyılda Piyano ve Osmanlı Kadını (dergipark.org.tr) - Piano et femme ottomane au siècle.
https://dergipark.org.tr/en/pub/atdd/issue/61336/826206

1 - Palais de Yıldız
https://fr.wikipedia.org/wiki/Palais_de_Y%C4%B1ld%C4%B1z

2 - Abdulmejid I
https://en.wikipedia.org/wiki/Abdulmejid_I

3 - Erol GIRAUDY: Rashid

4 - Osmanlı'da harem orkestrası: Harem-i Hümayun - fikriyat





La princesse Emina Ilhamy ou Amina al-Hamy 

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Erol GIRAUDY 
https://www.erolgiraudy.eu